Venezuela : Maduro gagne du temps pour échapper à la révocation

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Par Euronews
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Malgré les plus importantes réserves pétrolières au monde, le Venezuela reste englué dans une grave crise économique.

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Malgré les plus importantes réserves pétrolières au monde, le Venezuela reste englué dans une grave crise économique. Depuis des mois, la population ne cesse d’exprimer son ras-le-bol face aux pénuries. Au manque de nourriture et de médicaments, s’ajoutent les longues files d’attente devant les magasins, l’inflation et une troisième année de récession. Le marché noir, lui, prospère.

Les leaders de l’opposition en sont convaincus : les 17 années de socialisme ont détruit l‘économie du pays. Ils veulent le départ du président Nicolás Maduro, l’héritier d’Hugo Chávez. Pour y parvenir, l’opposition a fait circuler dans le pays une pétition réclamant la tenue d’un référendum révocatoire. Elle a recueilli plus de 2 millions de signatures.

“Nous voulons ce référendum révocatoire. La Constitution dit que nous pouvons avoir ce référendum pour ce que régime s’en aille”, dit cette manifestante.

Mais ce mercredi, le Conseil national électoral a fixé des conditions draconiennes : pour que le référendum ait lieu, l’opposition doit réunir quatre millions de signatures, soit 20 % de l‘électorat, au niveau national, mais aussi dans chaque État, et ce, en trois jours. Des conditions très difficiles à remplir.

“La règle des 20 % pour chaque Etat du pays n’avait pas été imposée en 2004 lors d’un précédent référendum contre Chavez”, reconnaît un représentant du Conseil national électoral. En clair, si les 20 % ne sont pas atteints dans un seul État, le référendum n’aura pas lieu.

De son côté, Nicolás Maduro, au pouvoir depuis 2013, gagne du temps. La Constitution stipule en effet que le référendum révocatoire doit avoir lieu durant les quatre premières années du mandat présidentiel pour qu’il y ait de nouvelles élections. Concrètement, si le référendum a lieu tard en 2017 et qu’il est perdu par Maduro, il n’y aura pas de nouvelles élections. C’est le vice-président, issu du même parti, qui assurerait la relève, ce qui constituerait assurément un échec pour l’opposition.

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