Pour Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, cette initiative, prise de manière unilatérale, constitue un obstacle "inquiétant" au processus de paix.
Le médiateur de l’ONU au Yémen condamne la formation ce lundi d’un gouvernement par les rebelles chiites houthis. Pour Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, cette initiative, prise de manière unilatérale, constitue un obstacle “inquiétant” au processus de paix et elle dessert les intérêts du peuple yéménite.
Dans la capitale Sanaa, sous contrôle Houthis, les habitants ont pu découvrir dans la presse la composition de ce gouvernement dit “de salut national”. Cet homme y est favorable : ‘‘Ce gouvernement était nécessaire, nous souffrons depuis près de deux ans. Un gouvernement devait être formé, le Yémen est riche de ses hommes, de ses intellectuels. C’est un pays avec des personnes éduquées qui comprennent ce qui doit être fait pour le bien du peuple.”
Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale, a, lui aussi, accusé les Houthis de vouloir “détruire toute chance de paix.” Il est soutenu par une coalition arabe, menée par l’Arabie Saoudite, qui multiplie depuis vingt mois les frappes contre les positions des rebelles.
Cette guerre a déjà fait plus de 7.000 morts selon l’ONU, dont énormément de civils.
Avec AFP