Peur des robots : l'UE doit légiférer

Peur des robots : l'UE doit légiférer
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Par Laurence Alexandrowicz
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Qui n’a jamais rêvé d’un petit robot qui ferait tout chez soi ?

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Qui n’a jamais rêvé d’un petit robot qui ferait tout chez soi ? Il ferait mon lit, il rangerait ma chambre, élèverait mes enfants, il ferait ma vaisselle ou passerait l’aspirateur sans moi. Si certaines choses sont déjà possibles depuis longtemps, la vaisselle ou l’aspirateur, il est certain que les robots vont envahir de plus en plus nos vies. Au prix d’un bouleversement dans notre quotidien, et dans notre relation au travail. Un bouleversement qui inquiète. Pourtant, selon un rapport publié ce jeudi par le Conseil d’orientation pour l’emploi, (une instance d’expertise et de concertation du gouvernement français sur les questions de l’emploi), l’impact ne sera pas aussi terrible qu’on le croit. Moins de 10% des emplois sont “très exposés” aux mutations technologiques et présentent donc le risque d‘être supprimés. Ce sont le plus souvent des métiers manuels et peu qualifiés, notamment de l’industrie : ouvriers non qualifiés, caissiers, agents d’entretien. Ces derniers devraient être les plus touchés, car à eux seuls, les agents d’entretien représentent 21% de l’ensemble des emplois exposés.

En Chine, des robots garent tout seuls les autos #AFPpic.twitter.com/6A3Id4zNVU

— Agence France-Presse (@afpfr) 12 janvier 2017

La moitié des emplois pourraient “voir leur contenu évoluer”. Il s’agit de métiers peu qualifiés mais davantage dans le secteur des services : conducteurs, agents d’exploitation des transports, agents de maîtrise de l’hôtellerie et de la restauration, aides à domicile… Car l’impact du progrès technique ne devrait pas affecter un métier dans sa globalité, mais concerner seulement certaines tâches. En clair, les salariés feront des choses différentes, et pourront du même coup acquérir des compétences nouvelles. ### L’Union européenne doit maîtriser les robots

L’influence de la robotique sur le marché du travail est une préoccupation pour l’Union européenne. Et l’influence de la robotique en général d’ailleurs. Pas question que les robots prennent un jour le pouvoir sur nos vies. L’intelligence artificielle, les robots doivent être et doivent rester au service de l’homme, martèlent les députés de la commission des affaires juridiques. Ils demandent donc à la Commission européenne d‘établir des règles, un cadre juridique européen. La commission des affaires juridiques fait un certain nombre de recommandations, sur lesquelles le Parlement se prononcera en février.

Taxe robots, revenu universel : l'eurodéputée luxembourgeoise qui a inspiré Hamon https://t.co/9hDJgFkhWGpic.twitter.com/Y33FgfFqV0

— Libération (@libe) 12 janvier 2017

La Commission européenne est invitée à :

-créer une agence européenne pour la robotique et l’intelligence artificielle, afin de fournir aux autorités publiques une expertise technique, éthique et réglementaire.

-définir un code de conduite éthique volontaire qui prévoirait des règles pour déterminer qui serait responsable des conséquences de la robotique sur les aspects sociaux, sur l’environnement et sur la santé humaine.

-définir les règles sur la responsabilité, citant l’exemple des voitures sans conducteur. Envisager dans ce cadre un statut juridique spécial de “personnes électroniques” pour les robots autonomes les plus sophistiqués.

-Rester vigilant sur l’impact sur le marché du travail et la société, et penser de nouveaux modèles d’emploi.

-Présenter une proposition législative.

En conclusion, si mes enfants sont mal élevés, pourrais-je attaquer en justice le robot qui m’a remplacée pour leur éducation ? J’attends que la Commission européenne légifère sur les responsabilités… à moins que je remplace mes enfants par des robots parfaits. Oui, c’est certain, notre vie va changer.

Tribune libre à Sean Welsh : Ces robots destructeurs d'emplois https://t.co/Wf2fS4FeKzpic.twitter.com/Pb9Mc3vxmR

— euronews en français (@euronewsfr) 5 janvier 2017

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