Alep théâtre d'innombrables "crimes de guerre"

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Par Euronews
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En Syrie, toutes les parties se sont rendues coupables de crimes de guerre pendant la bataille d'Alep : c'est ce qu'affirme un rapport d'enquête de l'Onu ce mercredi.

Un déluge de feu quotidien, des civils pris pour cible et au final une ville ravagée. Chaque jour, la bataille d’Alep a apporté son lot d’horreur.

Les civils n'ont pas seulement été pris entre deux feux. Ils ont été pris pour cible.

Paulo Pinheiro Président de la Commission d'enquête internationale indépendante sur la Syrie

D’innombrables “crimes de guerres” ont été commis par toutes les parties entre le 21 juillet et le 22 décembre 2016, conclut ce mercredi la commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie.

Dans un rapport, l’organe onusien dénonce également l’usage d’armes interdites comme le chlore ou les bombes à fragmentation par les forces syriennes.

Ce rapport est rendu public au lendemain de l‘échec du projet de résolution prévoyant de sanctionner des responsables syriens pour avoir utilisé des armes chimiques.La Russie et la Chine ont utilisé leur veto.

“_Les civils n’ont pas seulement été pris entre deux feux. Ils ont, très souvent, été pris pour cible.
Les forces aériennes syriennes et russes ont bombardé sans relâche la ville d’Alep, dans le cadre d’une stratégie visant à obtenir la capitulation des autres parties“8, a déclaré Paulo Pinheiro, le président de la Commission, à Genève.

“Des centaines de civils – dont de nombreux enfants – ont été tués par des bombardements quotidiens. Des bombes perforantes, des armes à sous-munitions, des armes incendiaires et des bidons de chlore ont été lâchés sur des zones habitées par des civils”, a-t-il ajouté.

Le régime de Bachar al-Assad est également accusé d’avoir tué 15 travailleurs humanitaires de l’Onu et du Croissant Rouge, dans l’attaque de leur convoi en septembre 2016.

Damas a jusqu’ici toujours démenti son implication, tout comme la Russie.

La commission onusienne estime que les rebelles syriens ont eux aussi visé de nombreux civils, notamment en tirant sur un minibus d‘étudiants au mois d’août (13 morts) et en menant une attaque sur un marché début octobre (12 morts).

En outre, le rapport accuse des groupes rebelles d’avoir empêché des civils de fuir Alep-est, parfois en les exécutant, et de les avoir utilisés comme boucliers humains.

Le rapport qualifie enfin de “crime de guerre” l’accord final d‘évacuation d’Alep-est, conclu sous l‘égide de la Russie, soutien du régime, et la Turquie, alliée de l’insurrection.

La Commission d’enquête indépendante de l’ONU a été créée en août 2011, quelques mois après le début du conflit syrien.

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Présidée par le Brésilien Paulo Pinheiro, elle a déjà rendu plusieurs rapports.

Pour en savoir plus, consultez le communiqué de presse de la Commission d’enquête indépendante de l’ONU en vous rendant sur le site du Conseil des Droits de l'Homme de l'Onu.

Avec AFP, Reuters.

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