Le largage de la bombe américaine sur un fief de l'Etat islamique aurait tué plus de 36 jihadistes sans faire de victimes civiles.
Pas de victimes civiles, assure le gouvernement afghan, mais au moins 36 combattants de Daesh tués. C’est le bilan après le largage par les Etats-Unis de leur plus puissante bombe non-nucléaire. Elle visait un réseau de tunnels et de grottes dans le district montagneux d’Achin, situé dans la province de Nangarhar.
“C‘était la bonne arme contre la bonne cible, maintient John W. Nicholson, commandant des forces américaines en Afghanistan. Je veux rassurer les Afghans sur le fait que nos forces prennent toutes les précautions possibles pour éviter des victimes civiles.”
Les combats s‘étaient intensifiés la semaine passée dans cette zone, où la résistance des jihadistes est forte. La bombe est donc un message clair, y compris pour les talibans. Un espoir aussi pour les habitants :
“Il y avait des bases de Daesh et ils opéraient dans cette zone, raconte un témoin. La bombe de la nuit dernière était vraiment énorme, ça a tout fait trembler et je pense que ça a tué 70 à 80 combattants. C’est bien que Daesh soit éliminé. Il n’y avait pas de civils là bas.”
C’est la première fois que celle qu’on surnomme “la mère des bombes” est utilisée dans une guerre. D’une puissance explosive comparable à 11 tonnes de TNT, la bombe a été conçue au début des années 2000 lors de la guerre en Irak.