La Turquie va t-elle décider, sous la pression de son président, de se doter d’un régime ultra-présidentiel ?
La Turquie va t-elle décider, sous la pression de son président, de se doter d’un régime ultra-présidentiel ? C’est l’enjeu du référendum organisé ce dimanche.
Recep Tayyip Erdogan a déposé son bulletin de vote ce matin. C’est lui qui est à l’origine de cette réforme constitutionnelle destinée à renforcer considérablement ses pouvoirs.
Le Premier ministre Binali Yildirim a assuré après avoir voté dans la ville d’Izmir que “le verdict du peuple serait respecté”, quelle que soit l’issue du scrutin.
La réforme, si elle est adoptée, confisquerait au parlement une grande partie de ses prérogatives et rendrait toute opposition au gouvernement très difficile.
Pour Kemal Kiliçdaroglu, chef du CHP, le principal parti d’opposition, le système voulu par M. Erdogan serait similaire à “un bus sans freins dont on ne connaît pas la destination”.
L’opposition et les ONG n’ont cessé de dénoncer la dérive autocratique du président Erdogan, surtout depuis le putsch manqué du 15 juillet.
Quelque 55,3 millions d‘électeurs turcs sont attendus dans les bureaux de vote et les résultats, attendus dès ce soir, pourraient être plus serrés que prévu.
A l'heure du référendum en #Turquie, retour sur la dérive autoritaire du régime de Recep Tayyip #Erdogan. #rappelhttps://t.co/JqFW6oUjYzpic.twitter.com/A8o30YccOg
— Rédac France Culture (@FC_actu) April 16, 2017