Jean-Luc Mélenchon, son chemin vers "La France insoumise"

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Par Sandrine Delorme
Jean-Luc Mélenchon, son chemin vers "La France insoumise"

Jean-Luc Mélenchon a été la surprise de la campagne électorale française.
Trotskiste dans sa jeunesse, lui qui aimerait que la France sorte de l’OTAN est devenu en quelques semaines la personnalité politique préférée des Français. Le candidat de la France insoumise a connu une fulgurante ascension dans les sondages depuis les débats télévisés.

Né en 1951 à Tanger, au Maroc, il est arrivé en France à l‘âge de 11 ans. Diplômé de Philosophie de l’Université de Besançon en 1972, il a travaillé comme professeur et journaliste. Il a rejoint le Parti socialiste en 1976.
Sous le gouvernement de Lionel Jospin, en 2002, il a brièvement été ministre délégué à l’Enseignement professionnel, puis Sénateur de l’Essonne jusqu‘à ce qu’il rompe avec le PS en 2008 et fonde le “Parti de gauche”, puis lance le “Front de gauche” avec le Parti communiste français.

Membre du Parlement européen depuis 2009, ce vétéran de la gauche est extrêmement critique envers l’Union européenne, qu’il voit comme le véhicule de politiques néolibérales au détriment des peuples. Ses partisans assurent qu’ils ne détruiront pas l’UE, qu’ils veulent simplement la sauver. Et pour eux, Mélenchon représente la dernière occasion à ne pas rater.

En février 2016, il a lancé le mouvement La France insoumise dont l’outil principal est une plate-forme internet participative.

Pendant la campagne électorale, il a gagné le soutien de beaucoup de jeunes qui aiment son image d’insurgé et le fait qu’il semble être le candidat le plus high-tech, il a créé une web tv, une web radio et a fait sensation avec ses hologrammes pendant les meetings.



C’est la seconde fois que Melénchon est candidat à l’Elysée. En 2012, avec le Front de gauche, il termine quatrième au premier tour avec 11 % des voix. Depuis, il a redéfini son programme, en y ajoutant notamment l’environnement.

Discret quant à sa vie privée, il a mis les choses au clair en mars en déclarant : “si vous m‘élisez, vous n’aurez pas de Première dame, parce que je suis célibataire, au total, je serai un Président moins cher“.