Une poignée de main entre l’Américain Donald Trump et le Chinois Xi Jinping : inimaginable il y a encore quelques mois. Pourtant les deux dirigeants viennent de conclure un accord commercial. Il couvre l’agriculture, l‘énergie et les services financiers. Objectif affiché par Washington: réduire le déficit colossal des Etats-Unis avec le géant asiatique, 347 milliards de dollars l’an dernier, et obtenir l’appui de Pékin dans l‘épineux dossier nord-coréen.
Trump enterre la hache de guerre et conclut un accord commercial avec Pékin, sur le bœuf et le gaz naturel https://t.co/5Fc9kvEQrj#AFPpic.twitter.com/oje2mrcV36
— Agence France-Presse (@afpfr) 12 mai 2017
Selon l’accord, la Chine autorisera d’ici la mi-juillet au plus tard les importations de boeuf américain mettant fin à un embargo vieux de 13 ans. L’accès aux importations chinoises, évaluées à 2,6 milliards de dollars, était jugé crucial pour les éleveurs américains. En retour, Washington a promis de retirer “aussitôt que possible” les barrières aux importations de volaille chinoise. Et Washington va accorder son feu vert aux entreprises chinoises pour qu’elles achètent du gaz naturel américain. Pékin confirme par ailleurs des ouvertures dans le secteur financier: le régime communiste autorisera d’ici mi-juillet l’accès aux agences étrangères de notation, suivant un projet déjà dévoilé en décembre. La Chine permettra également aux opérateurs américains de systèmes de paiement de s’enregistrer, étape qui “doit conduire à un accès complet et rapide au marché”.
A Washington, le ton était triomphal: “C’est une performance herculéenne. C’est davantage que tout ce qui a été fait dans l’histoire des relations commerciales sino-américaines”, s’est exclamé le secrétaire au Commerce Wilbur Ross.