En Russie, plusieurs adolescents se sont suicidés en participant au "blue whale challenge". Son créateur est derrière les verrous.
Un des créateurs du “blue whale challenge”, une suite de défis née sur les réseaux sociaux et qui poussait ses participants jusqu’au suicide, a été condamné à de la prison ferme en Russie.
He said his victims were “biological waste” and that his suicide game was “cleansing society.” https://t.co/GK4BkYm2em
— The Moscow Times (@MoscowTimes) 19 juillet 2017
Lors de son procès, dont le verdict a été prononcé le 17 juillet, Philipp Boudeïkine a reconnu son implication dans les suicides en Sibérie de deux jeunes filles, âgées de 15 et 16 ans, en février dernier. Il a été condamné à trois ans et quatre mois de prison par un tribunal de Moscou.
В России вынесли первый приговор администратору “групп смерти” https://t.co/3uBJ6IqjAe
— bbcrussian (@bbcrussian) 18 juillet 2017
Philipp Boudeïkine
Quelques temps avant son arrestation, en novembre 2016, Philipp Boudeïkine avait déclaré à la presse “vouloir nettoyer la société de ses déchets biologiques”, tout en affirmant qu’il a “juste expliqué à certaines personnes pourquoi il valait mieux mourir, rien de plus. Ce sont eux qui ont pris la décision, personne ne les a forcés”. Le jeune homme de 22 ans a lancé ce véritable club de la mort sur Vkontakte, l’équivalent russe de Facebook.
S’inspirant du fait que certaines baleines s’échoueraient volontairement sur les plages, le principe de ce soit-disant jeu est d’accomplir 50 défis en 50 jours. Si les premières épreuves sont totalement inoffensives, rapidement, le curseur se déplace vers une très grande violence (automutilation, scarification, etc.) et pour finir le défi ultime, mettre fin à ses souffrances en se donnant la mort.
[#bluewhalechallenge] Ne vous laissez pas influencer, aucun défi ne mérite de risquer votre vie. En cas d’urgence #réflexe17. pic.twitter.com/boWNlXXFEm
— Police Nationale (@PoliceNationale) 6 mars 2017
Si ce phénomène a déclenché une vague de scepticisme, les forces de l’ordre en France ont pris la mesure en postant sur les réseaux des avertissements à l’intention des adolescents pour éviter toutes tragédies. De plus, la provocation au suicide est punie par la loi française (75 000 € d’amende et cinq ans d’emprisonnement). Mais malgré cela, ce jeu morbide aurait déjà fait une victime en France et fait l’objet de dizaines de signalements. En Russie, certaines sources font état de dizaines de suicides d’adolescents.