Torture : Amnesty International accable le Cameroun

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Par Euronews
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L'ONG s'interroge sur la connaissance éventuelle des faits des forces française et américaine au Cameroun.

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101 témoignages recueillis, un rapport accablant, aucune réponse des autorités camerounaises. Des questions : les forces françaises et américaines étaient-elles au courant et qu’ont-elles fait ? Amnesty international réclame une enquête indépendante sur les tortures infligées aux prisonniers dans le cadre de la lutte contre Boko Haram au Cameroun depuis 2013. Des tortures qui pouvaient mener à la mort, notamment sur la base de Salak où le Bataillon d’intervention rapide camerounais détenaient des prisonniers au secret. Le rapport de l’ONG est paru aujourd’hui. Il évoque des tortures généralisées sur 20 sites, y compris quatre bases militaires, deux centres dirigés par les services de renseignement, une résidence privée et une école :

Nous avons pu constater qu’un traitement beaucoup plus brutal était réservé aux prisonniers, souvent soupçonnés, sans preuve, de soutenir le groupe terroriste Boko Haram. Nous avons de nombreux témoignages de gens qui ont été martyrisés, attachés les mains et les pieds dans le dos, laissés pendant des jours à l’air libre et sauvagement battus, et des témoignages de gens qui ont vu des noyades, qui ont été électrocutés et qui ont eu leurs ongles arrachés“, a expliqué le directeur adjoint pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International, Stephen Cockburn.

L’ONG dit aussi avoir contacté les ambassades américaine et française au Cameroun pour demander l’ouverture d’une enquête sur “la connaissance éventuelle par leur personnel de pratiques de détention illégale et de torture”. Selon son rapport, les Etats-Unis et la France auraient eu une présence plus ou moins régulière sur cette base de Salak, comme cette vidéo de militaires jouant au football le prouverait.

Cameroon’s secret torture chambers: New amnesty</a> report out tomorrow reveals harrowing new evidence. Contact pressamnesty.org for more pic.twitter.com/KRAwNnI0K5

— amnestypress (@amnestypress) 19 juillet 2017

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