Élections allemandes 360° : la région de la Ruhr cherche le renouveau

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Par Euronews
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Un compositeur suggère aux politiques, de faire de l'ancien bassin industriel de la Ruhr, "un laboratoire de la vie au XXIe siècle".

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Dans le cadre de notre série de vidéos à 360° sur les élections législatives allemandes prévues le 24 septembre, nous nous rendons à Gelsenkirchen dans la région de la Ruhr pour rencontrer un compositeur de musique classique qui vit sur place. Il nous dépeint une ville frappée par la pauvreté et un taux de chômage de 14% qui pourrait selon lui, avec de la volonté politique, devenir un “terrain expérimental pour savoir ce que devrait être la vie au XXIe siècle”. Lui aussi attend une alternative à l’issue du prochain scrutin.

Depuis la fin des années 50, l’ancien bassin industriel de la Ruhr est en plein changement structurel et confronté à un chômage élevé. Dans la ville de Gelsenkirchen, c’est dans une ancienne mine de charbon transformée en lieu culturel que nous rencontrons un compositeur de musique classique : Michael Em Walter, 35 ans.

Denise Klein, journaliste au magazine local Isso. :
“Gelsenkirchen est l’une des villes les plus pauvres d’une région bouleversée. Quels sont ses atouts et qu’est-ce qui la rend fragile ?”

Michael Em Walter :
“Gelsenkirchen a de bons côtés, je la vois comme une ville qui n’est pas compliquée, qui est terre-à-terre et absolument normale. (…) Ce qui la fragilise, c’est le changement structurel qui n’est pas encore achevé. (…) Il y a un manque de visions à long terme parce que les responsables politiques sont forcés de réfléchir sur de courtes périodes de quatre ou cinq ans.
Il serait nécessaire de redéfinir la région de la Ruhr en lui donnant une image nouvelle et on ne l’a pas encore inventée. Personnellement, je me dis qu’on devrait transformer la région en une sorte de terrain expérimental pour savoir ce que devrait être la vie au XXIe siècle. Ce serait un laboratoire pour un revenu universel. On pourrait l’essayer ici parce qu’on n’a pas grand-chose à perdre. On pourrait être un laboratoire où on essaierait d’instaurer la gratuité des transports en commun et comme cela, on pourrait établir deux ou trois choses pour faire en sorte que ça vaille la peine pour les gens de l’extérieur de venir s’installer ici et qu’ils viendraient volontiers ici.”

“L‘écologie et la justice sociale”

Denise Klein :
“Environ la moitié des électeurs allemands sont encore indécis. Sais-tu pour qui tu vas voter ?”

Michael Em Walter
“Honnêtement, je ne sais pas du tout. Les dernières fois, c‘était différent. J’ai toujours voté pour les Verts parce que la réflexion sur l‘écologie que représente ce parti est toujours importante pour moi comme par le passé. Dans le domaine politique, il y a deux sujets qui sont vraiment essentiels pour moi : le premier, c’est l‘écologie ; le second, c’est la justice sociale.”

Vers une coalition rouge-rouge-vert ?

Denise Klein :
“Tu parles de justice sociale. Martin Schulz, le candidat des sociaux-démocrates, dit que son parti et lui vont défendre cette idée. Ils ne représentent pas une alternative selon toi ?”

Michael Em Walter :
“Il est certain qu’ils représenteraient une alternative s’ils se disaient favorables à une coalition avec la gauche radicale Die Linke et les Verts. Je suis persuadé qu’il y a encore une majorité de gauche en Allemagne et si ces trois partis – le SPD, Die Linke et les Verts – étaient capables de trouver un terrain d’entente dans certains domaines, il y aurait alors une possibilité que dès le lendemain des élections le 25 septembre, ils forment une coalition. Je suis relativement sûr que ça marcherait.
Cela ferait aussi du bien au pays après tant d’années avec Angela Merkel, on est dans un état d’endormissement, de statu quo. Pour moi, ce serait la principale raison pour laquelle il faut voter contre Merkel. Ce n’est pas parce que j’ai quelque chose contre elle – d’ailleurs ce serait impossible, je ne la connais pas personnellement -. Mais je le repète, je suis tout-à-fait prêt pour une alternative.”

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