Goodwood Revival: mode vintage et voitures de collection

Goodwood Revival: mode vintage et voitures de collection
Par Ines Fressynet
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En immersion dans les années 1940, 1950 et 1960 au festival Goodwood Revival : une reconstitution géante mêlant mode vintage et voitures de collection.

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Un bruit épouvantable semblable à une succession de grondements sourds fend les airs. Instinctivement, tout le monde lève la tête et cherche dans le ciel la raison du capharnaüm soudain. Parmi les nuages, on aperçoit un Spitfire tracer sa route façon Seconde Guerre mondiale, tandis que les vrombissements s’intensifient en vagues successives de plus en plus rapprochées.

Les montres goussets ne marquent pas encore 10 heures du matin que l’assemblée est déjà sur son 31 ; costume cravate pour messieurs, talons aiguilles et bibi à voilette pour mesdames. Un gros coup de vent balaye la foule. Quelques canotiers s’envolent, les pin-ups aux coiffures rétro impeccables pressent le pas.

Pas de doute, nous sommes bien arrivés au circuit de Goodwood pendant son annuel ‘Revival’: trois jours de courses de vitesse et de concours d’élégance. Le boucan sonore provient des paddocks où sont garées des automobiles d’époque – des modèles allant des années 1930 aux années 1960. Un petit groupe de curieux s’agglutine devant un moteur qu’un ingénieur en salopette bleue opère « à cœur ouvert ».

Nul besoin d’être un expert en mécanique pour apprécier cet évènement. C’est simplement l’un des rares donnant accès au grand public à des voitures de collection, véritables reliques d’une époque révolue, dont la plupart passe le reste de l’année confinées sous bâche dans les garages de leur propriétaire… ou carrément au musée.

Au bord du circuit, impossible de s’entendre. Chaque top départ est précédé par un concerto de rugissements de moteurs assourdissants et spectaculaires. Entre deux courses, à bord d’une Rolls-Royce Phantom 5 nous faisons le tour des 3,8 kilomètres de piste. L’occasion de prendre conscience de l’ampleur de l’événement : une reconstitution historique grandeur nature qui a réuni 138 000 personnes l’an dernier, un record.

Une publication partagée par Inês (@inesfress) le 10 Sept. 2017 à 6h03 PDT

Ancien aérodrome de la RAF, le domaine de Goodwood a été transformé par Earl March – ancêtre de l’actuel propriétaire – en autodrome en 1948 afin d’y accueillir des compétitions officielles. En activité jusqu’en 1966, c’est notamment cette période florissante qui est célébrée à ‘Revival’, et ce aussi bien à travers les belles carrosseries que la mode et les bonnes manières d’antan.

Rien d’étonnant donc à ce que Rolls-Royce, la marque de voiture britannique à l’aura inégalée, ait choisi d’implanter son unique lieu de fabrication au monde à Goodwood. Une visite privée, pendant laquelle appareil photo et caméra resteront à la réception, nous apprend que chaque modèle est absolument unique et réalisé sur-mesure. Environ 4000 exemplaires sont produits par an et la réalisation peut aller de cinq mois à une année entière en fonction de la complexité des détails demandés.

Par exemple, certains clients envoient un rouge à lèvre ou une photo de leur animal de compagnie comme indication pour la couleur de carrosserie qu’ils souhaitent. Couleur qui est ensuite reproduit à l’identique par Rolls-Royce nous dit-on, et appartient à vie au propriétaire de la voiture. Une autorisation est d’ailleurs nécessaire pour produire un second modèle portant la même teinte.

C’est cette extravagance absolue, accompagnée de sa nécessaire part de rêve, que le commun des mortels vient chercher à Goodwood. Le ‘Revival’ est l’occasion d’échapper à notre époque le temps d’un week-end. Et même si le festival se termine dans la brume et sous une pluie torrentielle – campagne anglaise oblige – tout un chacun repart avec une certitude : celle de revenir l’an prochain.

All pictures: @albionprod

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