La dirigeante birmane a fait savoir qu'elle n'irait pas aux Nations Unie alors que les critiques s'intensifient sur le sort de la minorité musulmane
L‘étoile birmane continue de pâlir. Alors que le sort des Rohingyas suscite de plus en plus l’indignation internationale, Aung San Suu Kyi a fait savoir qu’elle ne serait pas présente à l’Assemblée générale des Nations Unies fin septembre. D’après son porte-parole, la dirigeante birmane doit rester au pays pour tenter de rétablir la stabilité. Mais au lendemain de la dénonciation par l’ONU d’un “nettoyage ethnique” contre la minorité rohingya, cette décision vaut à la lauréate du Nobel de la paix de nouvelles critiques, notamment celles d’Amnesty International.
“Soyons clairs, a déclaré Sherine Tadros, une représentante de l’ONG. Il ne s’agit pas d’avoir une réunion de plus, qu’elle soit ouverte ou à huis clos. Il s’agit pour le Conseil de sécurité de s’unir et d’envoyer un message public au gouvernement de Birmanie, lui disant de mettre un terme à la violence en cours.”
Plus de 370.000 Rohingyas ont fui la Birmanie et se sont réfugiés au Bangladesh voisin. L’Indonésie, pays à majorité musulmane, a fait parvenir ce mercredi 34 tonnes d’aide humanitaire à ces correligionnaires.