Le Premier ministre, démissionnaire, est toujours en Arabie Saoudite, où il a dit ce dimanche soir être "libre de ses mouvements".
“Nous sommes tous avec toi”. Sur ce panneau, à Beyrouth ce matin, le message de ses compatriotes à Saad Hariri, le Premier ministre libanais démissionnaire toujours absent du pays, est clair. mais il cache mal une certaine inquiétude ici. Quand va t-il rentrer ? Lui-même a déclaré hier soir à la télévision saoudienne qu’il serait de retour à Beyrouth dans les prochains jours.
“Il a dit qu’il revenait et nous l’attendons, dit cette jeune femme. Quoi qu’il décide, nous sommes tous avec lui”.
Mais d’autres Libanais, clairement, ne sont pas dupes. Sans la nommer, ce jeune homme semble accuser l’Arabie Saoudite de manipulation : “Honnêtement, je suis un fan de Cheikh Saad, mais hier, ce n‘était pas lui qui parlait. Il avait l’air très fatigué et il n‘était pas du tout relaxé. Nous espérons le meilleur, puisse t-il revenir sain et sauf, que nous soyons rassurés à son sujet”.
La diplomatie européenne, de son côté, choisit de rester très prudente. “Pas d’ingérence” semble être le mot d’ordre, en tous cas pour Jean-Yves le Drian, ministre français des Affaires Etrangères : “Nous sommes préoccupés de la situation au Liban parce que le Liban a une longue histoire avec la France, a t-il déclaré à son arrivée au Conseil Européen. Nous sommes soucieux de sa stabilité, de son intégrité, de la non-ingérence et du respect de la constitution”.
Paris a appelé à une stabilisation la plus rapide possible du gouvernement libanais.
Si le Liban était déstabilisé, toute la région le serait. Au nom de son intégrité, le pays a besoin du Premier ministre Saad Hariri. pic.twitter.com/soE2JbBi17
— Manuel Valls (@manuelvalls) November 13, 2017