L'Iran espère le retour de Saad Hariri

L'Iran espère le retour de Saad Hariri
Tous droits réservés 
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Selon le conseiller aux affaires étrangères de l'Ayatollah Khamenei, Hariri s'était même proposé pour jouer le médiateur entre l'Iran et l'Arabie saoudite

PUBLICITÉ

L’Iran espère le retour de Sadd Hariri au poste de Premier ministre, si la loi libanaise le permet. C’est ce qu’a déclaré à Téhéran le conseiller du Guide suprême Khamenei pour les affaires étrangères. Ali Akbar Velayati a balayé les rumeurs selon lesquelles Hariri aurait démissionné à la suite d’un entretien tendu avec lui à Beyrouth. Il avait rencontré Hariri lors d’une visite officielle le jour précédent sa démission et réfute ses propos, leur rencontre n‘était pas tendue ni violente précise-t-il.

Ses affirmations selon lesquelles il a été menacé, ce n‘était que mensonges et il s’avère que ce sont des insinuations émanant des Saoudiens et de ceux qui s’opposent à la paix et à l’amitié stratégique entre l’Iran et le Liban. Malgré ces accusations, l’Iran n’intervient pas dans les affaires d’autres pays.

Velayati affirme même qu’Hariri s‘était proposé pour jouer le médiateur entre l’Iran et l’Arabie saoudite qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis janvier 2016. Ce qu’il avait accueilli favorablement. Des relations rompues après le saccage de l’ambassade saoudienne à Téhéran par des manifestants qui dénonçaient l’exécution d’un dignitaire chiite en Arabie saoudite.

Pour les analystes, comme Ali Montazeri, il s’agit d’une machination saoudienne :

La démission n’a aucune justification interne. De fait, le Liban se portait bien pendant les 11 mois d’Hariri au pouvoir, donc la raison de ce plan saoudien, c’est sa confrontation avec l’Iran. Le chaos au Liban est considéré comme une bonne chose par les Saoudiens.

Et notre correspondant à Téhéran, Javad Montazeri de conclure :
L’Iran croit donc que l’Arabie saoudite tire partie de la démission de Saad Hariri pour bouleverser la stabilité et l‘équilibre politique au Liban et défier l’Iran, ce qui n’est pas une nouvelle donne au Moyen-orient. Cependant, l’attitude de l’Iran montre qu’il n’a pas l’intention de faire le jeu de l’Arabie saoudite.

Saad Hariri a annoncé sa démission surprise le 4 novembre alors qu’il se trouvait à Ryad, la capitale saoudienne, disant craindre pour sa vie et accusant l’Iran et le Hezbollah libanais de semer la discorde dans le monde arabe.

Passionante, subtile et peu rassurante analyse de la crise au #Liban et de ses causes et implications regionales par l‘éminent jobahout</a> pour <a href="https://twitter.com/i_montaigne?ref_src=twsrc%5Etfw">i_montaigne.#Hariri#Iran#ArabieSaoudite#Israel#MoyenOrienthttps://t.co/B64X2AS5XM

— Nicolas Tenzer (@NTenzer) 14 novembre 2017

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Attaque israélienne présumée en Iran : l'AIEA essaie de rassurer

Iran : les législatives cadenassées par les conservateurs

Iran : les gardiens de la révolution ont procédé à des tirs d'essai de missiles