Une décision soumise à conditions.
L’Arabie Saoudite accepte de lever le blocus qui isole le Yémen du reste du monde.
La famine pourrait faire des milliers de victimes innocentes” dans le pays, dont 400 000 enfants, ont averti ce jeudi trois agences des Nations Unies. Elles réclament un couloir humanitaire pour acheminer des vivres et des médicaments. Mais Riyad, qui emmène la coalition contre les séparatistes houthis, n’a pas donné d‘échéance.
“Les Houthis sont responsables de la famine en maintenant des sièges autour des villes et des villages”, affirme
Adel Al-Jubeir, ministre saoudien des affaires étrangères, “en empêchant l’entrée ou la sortie de denrées alimentaires, et en bombardant ces zones. C’est pourquoi la famine est présente au Yémen, et les gens doivent considérer que les Houthis sont redevables de cela”.
Ce blocus a été instauré début novembre, après l’interception d’un missile près de Riyad, en provenance du Yémen. L’ONU demande un accès pour ses avions à Sanaa, Aden, et dans les ports de Hodeida et de Saleef.
L’Arabie Saoudite a conditionné la levée du blocus à un renforcement des contrôles des cargaisons humanitaires pour lutter, dit-elle, contre le trafic d’armes à destination des Houthis. Des rebelles chiites qui contrôlent la capitale Sanaa et le nord du Yémen depuis deux ans.
Au Yémen, un enfant meurt de faim ou de maladie toutes les 10 minutes, selon l’ONG Save The Children. Voici tous nos programmes sur cette guerre oubliée, ses origines et conséquences. https://t.co/QhwNmSWS2Gpic.twitter.com/JQuQmLSH6o
— Rédac France Culture (@FC_actu) 16 novembre 2017