C’est une visite inédite et délicate. Le pape François est arrivé lundi à Rangoun, en Birmanie, pays majoritairement bouddhiste accusé récemment d’“épuration ethnique” contre la minorité musulmane des Rohingyas.
François a été accueilli par les officiels de l‘église catholique et de nombreux fidèles qui n’ont pas hésiter à traverser le pays pour l’apercevoir. Les catholiques, longtemps discriminés par la junte birmane, espèrent beaucoup de cette visite. Ils ne représentent qu’un % de la population mais cette visite sucite surtout de l’espoir chez la population royingas.
La visite du pape arrive à un moment crucial pour le pays, dans un contexte de fortes tensions interreligieuses. Le pape doit rencontrer les principaux acteurs de la crise: le chef de l’armée, l’un des hommes les plus puissants du pays ccusé par les organisations de défense des droits de l’Homme d‘être le principal responsable de la campagne de répression et la dirigeante birmane et prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi critiquée pour manque d’empathie envers les Rohingyas. Le pape sait que ses déclarations concernant le sort de ceux qu’il appelle ses “frères rohingyas”, seront scrutées à la loupe.
Le pape descendu du ciel pour la première visite papale en Birmanie pic.twitter.com/c4Me28RHNC
— Catherine Marciano (@clmarciano) 27 novembre 2017