"La barbarie" de la répression au Congo

L'archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, dénonce la "barbarie" de la répression des manifestations anti-Kabila dans son pays.
"Nous ne pouvons que dénoncer, condamner et stigmatiser les agissements de nos prétendus vaillants hommes en uniforme qui traduisent malheureusement, et ni plus ni moins, la barbarie", a déclaré le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya.
Ce dimanche, des violences ont fait plusieurs morts en République Démocratique du Congo.
Un collectif catholique avait appelé les Congolais à marcher pour dénoncer le maintien au pouvoir de Joseph Kabila. La police a pourchassé les manifestants et interrompu des messes dans des églises à coups de gaz lacrymogène.
La répression aurait fait une douzaine de morts d'après les organisateurs, au moins cinq victimes d'après l'ONU et quatre morts dont un policier, selon les autorités.
Les catholiques demandent l'application de l'accord de sortie de crise signé fin 2016. Il prévoyait l'élection d'un **successeur **à Joseph Kabila en 2017, un scrutin qui a depuis été repoussé à fin 2018.
Joseph Kabila est au pouvoir depuis 2001. Son mandat s'est achevé en décembre 2016 et la Constitution lui interdit de se représenter, mais le report des élections est vu par une partie de la population comme le moyen pour le chef de l'Etat de se maintenir au pouvoir.
Avec AFP et Reuters.