Le président français veut pénaliser les sites internet qui divulguent de fausses nouvelles.
Lors de ses voeux à la presse, le président français a annoncé qu'une loi était en préparation pour lutter contre les "fake news", ces fausses nouvelles propagées sur internet, particulièrement en période électorale.
Le chef de l'Etat français avait été la cible de nombreuses rumeurs pendant la campagne présidentielle.
L'une d'elles lui attribuait un compte aux Bahamas. Emmanuel Macron avait alors porté plainte contre X pour "faux, usage de faux et propagation de fausse nouvelle" .
Ce que la loi prévoit
"Si nous voulons protéger les démocraties libérales, nous devons savoir être forts et avoir des règles claires. C'est pourquoi j'ai décidé que nous allions faire évoluer notre dispositif juridique pour protéger la vie démocratique de ces fausses nouvelles".
Pour contrer ce phénomène, "les plateformes se verront imposer des obligations de transparence accrue sur tous les contenus sponsorisés afin de rendre publique l'identité des annonceurs et de ceux qui les contrôlent, mais aussi de limiter les montants consacrés à ces contenus", a-t-il précisé.
"En cas de propagation d'une fausse nouvelle, il sera possible de saisir le juge à travers une nouvelle action en référé permettant, le cas échéant, de supprimer le contenu mis en cause, de déréférencer le site, de fermer le compte utilisateur concerné, voire de bloquer l'accès au site internet", a-t-il poursuivi.
Sputnik et Russia Today dans le viseur
Dans le viseur du président français, certains médias russes comme Russia Today ou Sputnik qu'il n'a pas nommé ce mercredi mais qu'il a décrit récemment comme des "organes d'influence et de propagande mensongère".
Il a fustigé "cette propagande articulée avec des milliers de comptes sur les réseaux sociaux" qui, "en un instant, répandent partout dans le monde, dans toutes les langues, des bobards inventés pour salir un responsable politique, une personnalité, une figure publique, un journaliste".
La réaction de Russia Today France
Russia Today France a réagi à cette annonce sur son site internet, rappelant *"avoir signé une convention avec le CSA en septembre 2015. Celle-ci détaille les exigences de pluralisme, d’honnêteté et d’indépendance auxquelles RT France s'est engagée. Un comité d'éthique de 5 membres a également été constitué ainsi que le CSA l'a demandé. RT France a respecté toutes les règles et procédures en vigueur". *
Jusqu'à 50 millions d'euros d'amende en Allemagne
La France ne sera pas le premier pays à légiférer contre les "fake news" : l'Allemagne a adopté cette année une loi permettant d'imposer de fortes amendes (jusqu'à 50 millions d'euros) aux réseaux sociaux s'ils ne retirent pas rapidement les fausses informations de leurs plateformes.
Avec AFP.