En Turquie, le président n'a que peu d'occasion d'être confronté à des journalistes d'opinions divergents.
Face aux journalistes français, le président turc a perdu son sang-froid. Interrogé sur la livraison supposée d’armes par la Turquie au groupe État islamique, Recep Tayyip Erdogan a directement pris à partie l’auteur de la question :
"Tu parles avec les mots des terroristes de Fethullah Gülen, et non pas comme un journaliste, parce que ceux qui sont à l’origine de cette opération étaient membres de son organisation et maintenant ils sont en prison. Tu me poses cette question, mais pourquoi tu n'interroges pas les États-Unis qui ont envoyé 4.000 camions d'armes en Syrie ?", lui a rétorqué le président turc, laissant la question sans réponse.
Censure, procès en série et perquisitions, la Turquie d’Erdogan n’est pas réputée pour être une amie des libertés de la presse : dans le classement annuel édité chaque année par "Reporters sans frontières", la Turquie trône à la 155ème position.