Pour la deuxième nuit consécutive, des manifestants ont affronté les forces de l'ordre
Une deuxième nuit de violences dans une Tunisie toujours en proie à la fureur sociale. Dans une vingtaine de villes, des manifestations ont dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre. Au décès d'un homme la veille se sont ajoutés des dizaines de blessés et plus de 200 arrestations. Des bâtiments publics ont été pris pour cible et un supermarché pillé dans la banlieue de Tunis. Augmentations des impôts, inflation grimpante... Dans le berceau du printemps arabe, beaucoup laissent éclater leur colère.
"Sept ans se sont écoulés depuis le soulèvement de 2011 et le gouvernement n'a rien fait pour nous, alors c'est naturel de protester, s'insurge Aïcha, une résidente de la capitale. Et je pense que les manifestations sont encore plus importantes qu'avant à cause des prix qui ont énormément augmenté."
"C'est normal que les gens manifestent quand ils ont du mal à acheter ce qui est nécessaire pour leur quotidien, renchérit Ahmed."
À Djerba, deux synagogues ont été visées par des attaques aux cocktails molotov mais les incendies n'ont pas pris et il n'y a pas eu de blessé. Des incidents isolés mais qui inquiètent sur cette île où réside la plus grande communauté juive de Tunisie.