Prisons françaises : le malaise s'accroît

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Par Euronews
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Deux surveillants ont été blessés dans une nouvelle agression et des grévistes délogés par la manière forte

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Cinq jours que les surveillants de prison sont mobilisés en France pour alerter sur leur insécurité, et déjà une nouvelle agression... Deux gardiens ont été blessés par trois détenus à Borgo, en Haute-Corse. Alors qu'ils ouvraient les cellules, les surveillants ont été agressés au poing et à l'arme blanche. Parmi ces prisonniers se trouvait un homme suivi pour radicalisation.

"Il était signalé, donc on y faisait attention, explique Stéphane Canuti du syndicat FO Pénientiaire. On y faisait attention mais on ne peut pas être vigilant toutes les minutes. Donc là, ça s'est passé très rapidement, c'est imparable."

C'est une agression comme celle-ci, survenue il y a huit jours, qui a conduit les surveillants à adopter la manière forte. Depuis lundi, de nombreuses prisons sont bloquées, et ce vendredi, le face-à-face avec les CRS a mal tourné à Fleury-Mérogis, la plus grande prison d'Europe. Les manifestants ont été délogés au gaz lacrymogène et parfois à la matraque. Un surveillant a été blessé.

***"Là, on manifeste pour l'insécurité qui règne dans les prisons, pour nos conditions de travail, donc on veut plus de moyens et tout de suite !" s'est écrié une gréviste au moment où elle était délogée.

Près de 70 000 incarcérés pour 28 000 surveillants, des prisons surpeuplées et plus de 4 000 agressions physiques par an. Pour Thibault Capelle, syndicaliste FO Pénientiaire à Fleury-Mérogis, la charge des CRS a été la provocation de trop.

***"Je ne peux réagir qu'avec colère, ****a-t-il lancé. *Vous voyez, on est en grogne, on nous envoie les mobiles et pendant ce temps-là nos collègues continuent à tomber sous les coups sur les coursives ! C'est inadmissible et on continuera."

Deux syndicats sont en négociation avec l'administration pénitentiaire, notamment sur les hausses d'effectifs. Le président Emmanuel Macron a promis un plan pour les prisons d'ici la fin février alors même que la France vient de se faire épingler par le Conseil des droits de l'Homme aux Nations Unies. 300 recommandations ont été adressées à Paris, parmi elles l'amélioration de la gestion des prisons et des conditions de détention.

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