Gardiens de prisons en colère : 9 ème jour de blocage en France

Un gardien de prison évacué par les gendarmes à Lyon-Corbas.
Un gardien de prison évacué par les gendarmes à Lyon-Corbas. Tous droits réservés Reuters/Emmanuel Foudrot
Par Sandrine Delorme avec AFP, Reuters, APTN
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Les négociations vont reprendre cet après-midi entre la ministre de la Justice et les syndicats des gardiens de prisons. Les blocages se poursuivent.

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Voilà 9 jours déjà que les les gardiens de prison protestent aux quatre coins de la France : conditions de travail déplorables, sous-effectif, agressions violentes, peur des détenus radicalisés. 

L'administration pénitentiaire française n'a pas connu une telle crise depuis 25 ans. 

Les syndicats de prison soutiennent de nouveaux blocages pour accentuer la pression sur la ministre de la Justice. Rien n'est sorti de la rencontre d'hier, mais une nouvelle négociation a lieu aujourd'hui. 

La problématique doit être prise dans son ensemble comme le résume Thibault Capelle du syndicat force ouvrière à Fleury-Mérogis :

"Il va falloir revoir tous les effectifs et de façon cohérente, on ne veut pas seulement un bouche-trou qu'on va perdre dans 4 ans. Il va falloir revoir tout le recrutement. Il va enfin falloir que notre métier soit attractif. Les policiers, il y a quelques années, l'ont fait, et maintenant, c'est le tour de la pénitentiaire, et on va aller le chercher."

Fleury-Mérogis, plus grande prison d'Europe, Béziers, Limoges, Dijon, Toulouse, Lyon, Marseille,..., la mobilisation se poursuit. 130 des 188 prisons françaises ont été affectées par le mouvement hier, une quinzaine a été totalement bloquée.

Si le gouvernement souhaite bien "mettre fin à ce conflit au plus vite car il en va de la sécurité" dans les prisons, la Garde des Sceaux Nicole Belloubet a du pain sur la planche.

Les 28 000 gardiens de prison jugent leur profession dangereuse, mal payée, mal considérée et les prisons souffrent d'une surpopulation chronique. 

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