Corse : Macron face au défi nationaliste

Corse : Macron face au défi nationaliste
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Par Anne Devineaux
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Le président français effectue mardi et mercredi une visite très attendue sur l'île de beauté. Les dirigeants nationalistes l'appellent à saisir une chance "historique" pour résoudre la "question corse"

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C'est le premier déplacement d'Emmanuel Macron en Corse, une visite de deux jours, qui sera particulièrement scruté et notamment son discours mercredi à Bastia sur sa vision de l'avenir de l'île. La veille, mardi il commémorera à Ajaccio l'assassinat il y a 20 ans du préfet Claude Erignac.

Cette visite intervient alors que les nationalistes sont en position de force. Ils l'ont rappelé au président français en organisant samedi dernier un rassemblement de milliers de personnes à Ajaccio, à l'appel du président de l'exécutif corse Gilles Simeoni et du président de l'Assemblée locale Jean-Guy Talamoni.

"Les nationalistes souhaitent que le statut de la Corse évolue substantiellement"

"C'est un contexte qui est marqué par deux grandes victoires nationalistes lors des législatives et des territoriales en 2017, donc 56,5% des voix lors des territoriales en décembre. Donc ces nationalistes ont une majorité absolue, évidemment, ils souhaitent que le statut de la Corse évolue substantiellement, ce que le gouvernement rechigne à accepter", précise André Fazi, maître de conférences en science politique à l'Université de Corse.

Parmi les revendications, le rapprochement des détenus nationalistes dans les prisons corses, ou encore la coofficialité de la langue corse, et l'obtention d'un statut d'autonomie.

"L'indépendantisme est beaucoup moins puissant en Corse qu'il ne l'est en Ecosse ou en Catalogne"

Les Corses sont toutefois encore loin des revendications d'indépendance telles qu'on les a vu en Catalogne ou en Ecosse, nous rappelle André Fazi. "L'indépendantisme est beaucoup moins puissant en Corse qu'il ne l'est en Ecosse ou en Catalogne, où il atteint entre 45 et 50% des opinions. En Corse l'indépendantisme se situe plus probablement autour de 12 % - 15%", dit-il.

Après avoir laissé plané le doute, l'Elysée a confirmé qu'une rencontre serait organisée avec Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni mardi en fin de journée à Ajaccio. Ce lundi ces derniers ont exhorté le président à saisir une chance "historique" de résoudre la question corse".

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