Norvège : de Facebook à la démission

Sylvi Listhaug a démissionné ce lundi de son poste de ministre norvégienne de la Justice, quelques heures avant le vote d'une motion de défiance à l'issue incertaine au Parlement.
La ministre avait mis tout le gouvernement conservateur en porte-à-faux, à cause d'une publication sur Facebook le 9 mars dernier : elle accusait le parti travailliste de favoriser "les droits des terroristes à la sécurité nationale".
Le thème est particulièrement sensible pour les travaillistes, qui avaient été la cible des sanglants attentats d'Anders Breivik en 2011.
Per Sandberg, nommé ministre de la Justice par intérim, est vite devenu la risée du web norvégien : en 1997 il avait été condamné à près de 400 euros d'amende pour avoir donné un coup de tête à un demandeur d'asile lors d'une soirée arrosée.
"Au moins le nouveau ministre de la Justice a-t-il une expérience de première main du système judiciaire", s'est amusé, selon l'AFP, un compte parodique du parti du Progrès (FrP), formation de droite anti-immigration qui mène le gouvernement minoritaire.