France : quatre morts et quinze blessés dans les attentats revendiqués par Daech

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Par Euronews
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Les attaques revendiquées par le groupe Etat islamique (EI), vendredi 23 mars 2018, dans le sud de la France ont fait un quatrième mort. Le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, qui avait pris la place des otages du supermarché, est décédé pendant la nuit.

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Le bilan des attaques, revendiquées par Daech, vendredi 23 mars 2018, dans le département de l'Aude (sud de la France), d'un supermarché, d'un véhicule et d'un groupe de CRS, est de quatre morts et d'une quinzaine de blessés.

Le périple de Radouane Lakdim, 25 ans, Français d'origine marocaine, commence peu après 10h, lorsqu'il vole une voiture à Carcassonne, après avoir tué le passager et gravement blessé le conducteur. Puis il tire sur un groupe de quatre CRS qui rentrent d'un footing, en blessant un, avant de prendre la fuite. Vers 11h15, il entre dans un supermarché de Trèbes, en criant Allah Akbar et "en se présentant comme un soldat de l'Etat islamique (EI)", a précisé le procureur de la République de Paris, François Molins. Il tue un employé et un client, et prend en otage plusieurs dizaines de personnes - certaines parvenant à se réfugier dans une chambre froide.

Le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame propose alors à l'assaillant de remplacer les otages, en échange donc de leur libération. Radouane Lakdim accepte. Vers 14h20, il tire sur le gendarme, le blessant grièvement, dans des circonstances encore indéterminées. Les membres du GIGN, qui entendent les coups de feu grâce au téléphone mobile que le gendarme avait laissé allumé, posé sur une table, interviennent et abattent le terroriste.

"Nous avions suivi (Radouane Lakdim) et nous pensions qu'il n'y avait pas de radicalisation (de sa part), a commenté le ministre français de l'Intérieur, Gérard Collomb. Il est passé à l'acte brusquement." Déjà condamné pour port d'armes prohibé et usage de stupéfiants, l'auteur de l'attaque était en effet fiché S depuis 2014, "en raison de ses liens avec la mouvance salafiste", a détaillé François Molins, signe que les services de renseignement le considéraient comme susceptible de porter atteinte à la "sûreté de l'Etat".

Se déclarant "prêt à mourir pour la Syrie", Radouane Lakdim avait demandé la libération de Salah Abdeslam, le seul membre encore en vie des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. "L'homme qui a mené l'attaque de Trèbes dans le sud de la France est un soldat de l'Etat islamique, qui a agi en réponse à l'appel (de l'organisation) à viser les pays membres de la coalition (internationale anti-EI, dont fait partie la France)", a déclaré le groupe jihadiste, dans un communiqué de son agence de propagande Amaq.

Après sa compagne vendredi soir, un ami de Radouane Lakdim a été placé en garde à vue dans la nuit de vendredi à samedi, pour association de malfaiteurs terroristes.

La France a subi vendredi les premières attaques de ce type depuis celle du 1er octobre 2017, à Marseille, lors de laquelle deux jeunes femmes avaient été tuées à l'arme blanche par un homme, à la gare Saint-Charles. Ce qui s'est passé dans l'Aude "nous rappelle que le niveau de la menace terroriste sur notre territoire n'a pas faibli", a indiqué François Molins, en évoquant la persistance d'une menace "endogène" portée par des "individus radicalisés".

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