Hongrie : quand défaite rime avec démission pour l'extrême droite et les socialistes

Pour la gauche et le parti d'extrême droite Jobbik, cette victoire du Fidesz est synonyme de démission. Tous avaient misé sur une lassitude d'une partie des électeurs envers les diatribes de Viktor Orban, il n'en a rien été. C'est donc une amère déception pour les perdants qui avaient fait campagne en dénonçant le clientélisme, la déliquescence des services publics et un pouvoir d'achat insuffisant.
La participation, en hausse de sept points à plus 69 %, nourrissait leurs espoirs de faire trébucher le dirigeant souverainiste. Mais la gauche a affronté le scrutin en ordre dispersé et n'avait pas conclu d'accord électoral avec le Jobbik. Résultat, le président des socialistes du MSZP Gyula Molnar a présenté sa démission.
Premier parti d'opposition, le parti d'extrême droite Jobbik, avait également entrepris de recentrer son image, mais il n'a pas réussi à améliorer son score d'il y a quatre ans, et a dû se contenter de près de 20 % des suffrages.
Son leader, Gabor Vona, qui a même échoué à s'imposer dans sa circonscription, a dénoncé les "mensonges" et les "attaques perpétuelles" qui ont, selon lui, visé son parti. Puis, il a aussi annoncé qu'il présenterait formellement sa démission de la tête de Jobbik.