Attaque chimique : une "mise en scène", pour Lavrov

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Par Cyril Fourneris
Attaque chimique : une "mise en scène", pour Lavrov

L'attaque présumée chimique dans la ville syrienne de Douma, le 4 avril dernier, est une "mise en scène" des rebelles, a assuré Sergueï Lavrov ce vendredi à Moscou. La Russie a dit-il, les preuves irréfutables que les services secrets d'une puissance étrangère lancée dans une virulente campagne anti-russe y ont participé.

Le chef de la diplomatie russe a ensuite tenté de dissuader l'occident de frapper les installations du régime syrien.

"Dieu nous en garde, rien d'aventureux ne sera fait en Syrie de similaire a ce qui a été fait au Liban et en Libye. J'espère que personne n'osera se lancer dans une telle aventure à présent. Même d'insignifiants excès provoqueront de nouvelles vagues de migrants en Europe", a affirmé Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue néerlandais.

Les armes chimiques "ne peuvent pas être utilisées sans conséquence" en Syrie, a pour sa part estimé le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas, ce vendredi à Bruxelles. "Nous devons accroître la pression sur la Russie pour l'amener à changer d'attitude", a-t-il estimé... Avant d'ajouter :

"La Russie est nécessaire pour résoudre le conflit en Syrie. nous avons toujours pensé que nous ne pouvions pas rompre totalement le dialogue avec la Russie".

Vladimir Poutine, qui s'est entretenu au téléphone avec Emmanuel Macron, a mis en garde la France, dans un communiqué publié par le Kremlin, contre tout "acte irréfléchi et dangereux" aux "conséquences imprévisibles". Des actes qui seraient "contraires à la Charte des Nations unies", toujours selon le communiqué.

Le même jour, le Conseil de sécurité de l'ONU convoquait une nouvelle réunion d'urgence à l'appel de la Russie, inquiète d'éventuelles frappes des Etats-Unis et de ses alliés en Syrie.