Notre-Dame-des-Landes : rassemblement de soutien

Notre-Dame-des-Landes : rassemblement de soutien
Tous droits réservés REUTERS/Pascal Rossignol
Par Euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le rassemblement pacifique de soutien aux occupants expulsés s'est déroulé dimanche sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes dans un calme relatif, émaillé de quelques heurts dans la matinée, puis plus intense en fin d'après-midi.

PUBLICITÉ

Selon la préfecture de Loire-Atlantique environ 4000 personnes étaient présentes dimanche après-midi sur l'ensemble de la zone, au plus fort du rassemblement, essentiellement à l'ouest de la D81 où il se déroulait dans la boue et la bonne humeur. Les zadistes ont annoncé pour leur part "15 000 à 20 000 personnes", dans un communiqué.

À la ferme de Bellevue, les manifestants ont pique-niqué sur de gros troncs de bois, dans une ambiance champêtre, en dansant au son du biniou et de la guimbarde.

Ce moment de calme a suivi une fin de matinée plus agitée. Pendant deux heures, environ 300 personnes, armées notamment de fusées et de cocktail Molotov, ont en effet tenté de forcer le barrage des forces de l'ordre présentes sur la D81, afin d'aller reconstruire la trentaine de lieux de vie des zadistes (maisons, cabanes ou bâtiments agricoles) détruits depuis lundi, à l'est de cette route. Les gendarmes les ont repoussées avec des grenades lacrymogènes et de désencerclement.

L'État a appelé les occupants de la Zad, expulsés ou non, à régulariser leur situation avant le 23 avril en déclarant leur nom, leur projet agricole et les parcelles concernées.

"Moi, je n'ai jamais travaillé avec un pistolet sur la tempe. On n'a jamais demandé à un agriculteur de monter un projet en six ou deux mois. Il faut du temps", a rétorqué dimanche, lors d'un point presse à Bellevue, Dominique Fresneau, coprésident de l'Acipa, l'association historique d'opposants. L'Acipa a demandé que la violence cesse "des deux côtés". "Chaque jour de violence qui passe à NDDL, ce sont des semaines avant de pouvoir se remettre autour de la table", a rappelé M. Fresneau.

Les opposants au projet de construction d'un aéroport à Notre-Dames-des-Landes, qui ont obtenu gain de cause cette année en janvier, se battent désormais pour que les 1650 hectares de la ZAD soient gérés de manière collective en faveur d'une agriculture paysanne et biologique.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

La ZAD, un laboratoire écologique ?

ZAD : "spirale de violence" après trois jours d'évacuation

Notre-Dame-des-Landes : l'évacuation se poursuit