La ministre britannique de l'Intérieur a dû démissionner, malgré les excuses de Theresa May aux dirigeants des pays de la génération Windrush.
Coup dur pour la conservatrice Theresa May à quelques jours d'élections locales, sa ministre de l'Intérieur Amber Rudd a démissionné hier soir, empêtrée dans plusieurs scandales entourant le traitement des immigrés.
Scandale Windrush
Il y a le dossier "Windrush" du nom du bateau des premiers migrants venus des Antilles britanniques à la demande de Londres après la seconde guerre mondiale pour reconstruire le pays. Ils étaient arrivés sur le sol britannique des Caraïbes, mais aussi d'autres pays du Commonwealth de 1948 à 1971 et avaient obtenu le droit de rester vivre définitivement en Grande-Bretagne.
Mais beaucoup n'ont jamais été régularisés, engendrant ce qui est appelé la génération Windrush. Une génération menacée d'expulsion en raison de dizaines d'années de négligence du ministère de l'Intérieur.
Ils seraient environ 550 000, travailleurs et leurs descendants.
Face au tollé soulevé par cette affaire, couplé aux mensonges d'Amber Rudd sur les objectifs chiffrés d'expulsion de clandestins, la ministre de l'Intérieur n'a eu d'autre choix que de quitter le navire.
L'opposition affirme qu'elle a servi de fusible à Theresa May, ministre de l'Intérieur avant elle.
C'est le quatrième départ du gouvernement en six mois.
La Première ministre britannique avait aussi présenté ses excuses aux dirigeants de 12 pays des Caraïbes lors d'un sommet du Commonwealth à Londres du 16 au 18 avril dernier.