Hambourg est devenue ce jeudi la première ville allemande à mettre en place une interdiction partielle pour les voitures roulant au diesel.
Est-ce le début de la fin pour les véhicules diesels en Europe ? Hambourg est devenue ce jeudi la première ville allemande à mettre en place une interdiction partielle pour les voitures roulant au diesel.
"Un signal politique"
A ce stade, la mesure est essentiellement symbolique. L'interdiction ne s'applique en effet que sur deux tronçons de rue, sur deux kilomètres environ, et ne concerne que les vieux véhicules, les plus polluants. Sont exemptés, les riverains, les voitures de livraison ou les ambulances.
Ce n'est qu'un début, qui réjouit en tous cas les écologistes : "Nous savons, que c'est un signal politique, car nous sommes les premiers à mettre en place une telle mesure, et je suppose que d'autres villes vont suivre. Quant à ceux qui n'en veulent pas, comme le ministre fédéral des Transports, ils doivent désormais prendre leurs responsabilités. Sans les fraudes des compagnies automobiles et l'inaction du gouvernement fédéral, nous n'aurions pas eu à prendre ces mesures", souligne Jens Kerstan, sénateur pour l'environnement à la ville de Hambourg.
Cette militante écologiste savoure, elle aussi, ces nouvelles restrictions sur le diesel : "Il n'y a pas besoin d'une expertise : le diesel, on peut le sentir, l'entendre. Quand, on va en banlieue, dans le quartier de Blankenese, l'air est merveilleux, on a l'impression d'être dans un parc."
La pression sur le gouvernement allemand
Cette décision, qui intervient après que la justice allemande a autorisé les agglomérations à interdire le diesel, met un peu plus la pression sur le gouvernement, qui a été renvoyé devant la justice européenne pour avoir manqué à ses obligations en matière de qualité de l’air.
Berlin est régulièrement pointé du doigt pour son soutien sans faille à l'industrie automobile, dont l'image a été profondément écornée par le scandale des émissions polluantes des véhicules diesels de Volkswagen.