Les Jordaniens toujours vent debout contre le gouvernement

Les manifestations ont continué tard dans la nuit à Aman en Jordanie après une journée de grève suivie par un demi-million de d'enseignants, d'avocats, de médecins et de pharmaciens...
Des milliers de personnes ont convergé vers le siège du gouvernement pour dénoncer le programme d'austérité approuvé par le FMI et plus particulièrement le projet de réforme fiscale. Projet qui prévoit des augmentations de taxes.
Des échauffourées ont eu lieu entre les forces de l'ordre et des manifestants. Un policier a été blessé à l'arme blanche et il se trouve dans un état critique selon l'agence de presse jordanienne.
La démission lundi du Premier ministre, la nomination d'Omar al-Razzaz, et l'appel du roi Abdallah II à une "révision complète" du projet de loi sur l'impôt sur le revenu n'ont pas suffi à dissiper les craintes et griefs de nombreux Jordaniens.
Le texte décrié prévoit une augmentation entre 5 % et 25 % des impôts pour les particuliers et impose les personnes ayant un salaire annuel supérieur à 9.700 euros.
Et ce en échange d'une bouée de sauvetage du FMI de 723 millions de dollars accordée en 2016 pour soutenir l'économie de ce pays qui traverse une passe difficile.