Le nouveau président Ivan Duque veut "corriger" l'accord de paix avec les Farc
Élu haut la main en Colombie, le nouveau président Ivan Duque prendra ses fonctions en août prochain. Issu de la droite conservatrice, il promet de "corriger" l'accord de paix avec les Farc, qu'il juge trop laxiste envers les anciens chefs guérilleros. Un discours qui fait mouche dans un pays marqué par un demi-siècle de conflit.
"Le résultat de ces élections place à la tête du pays le président Ivan Duque, qui suscite un certain scepticisme dans la communauté internationale et une partie de l'électorat soucieuse qu'il respecte l'accord de paix tel qu'il a été décidé et tel qu'il est protégé par la constitution depuis octobre dernier, commente Durley Miranda, enseignante en géopolitique à l'IDRAC.
Défendre les victimes, mais de manière objective, sans rompre avec le processus en cours. C'est là le souhait d'une bonne partie de l'électorat.
La crainte, c'est qu'il fasse un référendum pour revenir sur les mesures les plus importantes obtenues durant le processus de paix. Ce processus de paix a beaucoup d'imperfections mais il a le mérite d'exister. "
Cet accord, signé fin 2016, a permis aux Farc de devenir sans transition un parti politique. Ses dirigeants, qui excluent un retour aux armes, appellent le nouveau président au dialogue.