67 migrants ont pu débarquer la nuit dernière à Trapani, en Sicile. Ils étaient confinés à bord du navire Diciotti sur ordre du ministre de l'Intérieur Matteo Salvini. Une enquête pour violence a été ouverte contre deux des 67 migrants.
Les 67 migrants recueillis par le "Diciotti", navire des gardes-côtes italiens, ont finalement pu débarquer pendant la nuit dans le port de Trapani, en Sicile. Pour débloquer la situation, il a fallu l'intervention décisive du président de la République italienne Sergio Mattarella auprès du chef du gouvernement Giuseppe Conte.
Les migrants étaient en effet confinés à bord depuis leur arrivée dans le port sicilien sur ordre du gouvernement et plus particulièrement du ministre de l'Intérieur d'extrême droite Matteo Salvini.
La raison avancée par le chef de la Ligue ? Deux migrants sont soupçonnés de s'être révoltés contre l'équipage du remorqueur italien, le Vos Thalassa, qui les avaient en premier lieu sauvés des eaux au large des côtes libyennes. Ils auraient eu peur d'être ramenés en Libye selon eux.
Le ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, avait refusé toute la journée d'hier de donner son feu vert au débarquement. Ce matin, il a exprimé sa "stupéfaction" envers la décision de la présidence italienne.
Les deux migrants soupçonnés de violence ont aussitôt été arrêtés à leur descente pour que l'enquête soit menée par la police italienne.
Parmi les 67 rescapés, une majorité de Pakistanais, et deux mineurs de 16 et 17 ans.