Etudes, surnom, humour, caractère. Quatre choses à savoir sur le Néerlandais Tom Dumoulin, vainqueur samedi de la 20e étape du Tour de France:
Il voulait devenir médecin
Fils d'un père biologiste, il a envisagé de devenir médecin. Mais, à 19 ans, il n'a pas été retenu pour entamer les études convoitées. "Au tirage au sort, à cause du nombre de places limité", a-t-il expliqué l'an passé après sa victoire dans le Giro.
A la déception de son père, il se tourne alors vers le cyclisme: "Je n'étais pas particulièrement passionné. Mais, à part médecine, aucune autre étude universitaire ne me plaisait alors que j'avais vu une arrivée de l'Amstel Gold Race qui m'avait emballé. Les applaudissements du public, le bruit des hélicoptères, la voix du speaker qui exaltait le vainqueur..."
Il n'aime pas son surnom
Tom Dumoulin, dont le nom est d'origine wallonne -mais il ne parle que quelques mots de français, a été surnommé "le papillon de Maastricht", sa ville de naissance en novembre 1990, par un journal néerlandais. La comparaison est curieuse par rapport à sa grande envergure (1,86 m), seulement pertinente par la transformation que le coureur a opéré pour devenir aussi un grimpeur.
Lui n'aime pas ce surnom: "Je préfèrerais quelque chose de plus fort, du genre Requin de Messine (Nibali) ou Condor de Colombie (Quintana)."
Il a de l'humour
Les images ont tourné en boucle: dans l'étape-reine du Giro 2017, Dumoulin, habillé du maillot rose de leader, s'arrête inopinément au pied du Stelvio pour satisfaire à un besoin urgent.
A la façon d'un acteur de cinéma dont il a la plastique, le Néerlandais s'en est tiré par un trait d'humour après ce besoin physiologique diffusé en mondovision: "Je ne veux pas entrer dans l'histoire du Giro pour avoir fait caca dans un pré."
Il ose prendre position
Le vainqueur du contre-la-montre d'Espelette a un caractère direct. Il a été l'un des rares grands noms du peloton (avec Romain Bardet) à prendre position sur l'affaire qui a agité les neuf mois précédant le Tour, à savoir le contrôle anormal de Chris Froome conclu par un non-lieu.
Si j'étais à sa place, je ne pourrais pas courir, expliquait-il en substance pendant l'hiver en raison de l'appartenance de son équipe Sunweb au Mouvement pour un cyclisme crédible.
"A sa place, je ne serais pas venu", a-t-il répété au départ du Giro à Jérusalem. Avant de s'abstenir ensuite, malgré les sollicitations, de revenir sur l'affaire pendant la course, par fair-play vis-à-vis de son adversaire.