"Nous ne voulons pas d'une Europe menée par la France", a déclaré le Premier ministre hongrois en amont de la bataille électorale.
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Frontières renforcées, racines chrétiennes, fin du politiquement correct... Le très conservateur Viktor Orban hausse le ton à dix mois des élections européennes. Le Premier ministre hongrois s'est posé en leader de la forteresse européenne, anti-Macron et anti-Junkcer, samedi lors d'un meeting en Roumanie.
"D'après le traité fondateur, la Commission européenne a l'obligation de défendre les traités. Elle doit être impartiale, et doit protéger ses valeurs fondamentales. Cette Commission n'est pas impartiale, car elle supporte clairement les forces libérales", a déclaré le dirigeant avant de conclure : "Mais réjouissons-nous : les jours de cette Commission sont comptés".
La veille, Viktor Orban était allé plus loin dans une interview au tabloïd allemand Bild, en tirant à boulets rouges sur Angela Merkel et affirmant au sujet de l'Europe :
"Les Allemands devraient avant tout être vigilants. Il y a un concept français qui, fondamentalement, signifie : leadership français de l'Europe, payé par de l'argent allemand. C'est quelque chose que je rejette. Nous ne voulons pas d'une Union européenne sous leadership français".
Emmanuel Macron dénonçait le même jour la la montée des "nationalistes" en Europe centrale, lors d'une première "consultation citoyenne sur l’Europe" au Portugal. Pour le président français, "la bataille des Européennes sera fondamentales".
"L'important est de n'accepter aucun recul, aucun retour en arrière, aucune fracture en Europe en raison de ces peurs. Car si on fracturait l'Europe en empêchant la liberté de circulation dont vous avez bénéficié, on ne répondrait en rien au problème migratoire, on le reposerait entre nos pays", a estimé le chef de l'Elysée.
Les prochaines élections européennes se tiendront dans les 27 Etats membres entre le 23 et le 26 mai 2019. Un total de 705 députés seront élus au Parlement européen.