Décès brutal d'un jeune rugbyman: Aurillac entre deuil et doute

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Match décalé pour rendre hommage, programmation des obsèques... Aurillac prépare ses adieux à Louis Fajfrowski, son jeune joueur décédé brutalement vendredi à l'âge de 21 ans, dont les causes de la mort restent floues lundi, après son autopsie non concluante.

"Le monde du rugby est en deuil", écrit la Ligue nationale de rugby (LNR), en écho aux nombreux témoignages exprimés de toute la France depuis le week-end, et qui se poursuivront encore cette semaine, lors de plusieurs cérémonies.

La LNR a décidé lundi soir de reprogrammer la rencontre du club du Cantal contre Oyonnax prévue initialement vendredi (20h00), à dimanche (16h15), à la demande du premier.

Les matches de la première journée de Pro D2 et ceux amicaux des équipes de Top 14 seront tous précédés le week-end prochain par une minute d'applaudissements, a poursuivi l'instance.

Le Stade aurillacois veut "rendre hommage en marge du match" contre l'USO à son ancien joueur, a-t-il fait savoir sans plus de précisions.

Les obsèques du Fajfrowski auront lieu vendredi en l'église de Fabrègues (Hérault), en présence des partenaires des trois clubs où Fajfrowski a évolué (Saint-Jean-de-Védas, Montpellier, Aurillac).

Avant cela, mardi et mercredi, les "membres et les proches du club" seront conviés à lui "rendre hommage au funérarium Cassagne à Aurillac", indique le club du Cantal, qui a également lancé une cagnotte en ligne pour soutenir la famille du défunt.

Lundi soir à 22h00, plus de 15.000 euros, versés par près de 500 participants, ont été récoltés.

- Autopsie non concluante -

Sur les causes de ce décès brutal pour le jeune trois-quarts centre, à la suite d'un plaquage jugé normal par tous les observateurs lors d'un match amical, l'autopsie réalisée lundi n'a pas permis de déterminer les causes de la mort, selon le parquet d'Aurillac.

Des analyses complémentaires ont été ordonnées mais les résultats ne seront pas connus avant "un mois et demi à deux mois", a-t-on ajouté de même source.

L'absence de conclusions entretient le doute, alors que ce décès jette une nouvelle lumière sur les commotions cérébrales dans le rugby, qui remettent en question les fondamentaux dans ce sport de contact.

L'entraîneur du Stade Rodez Aveyron (Fédérale 1), qui affrontait le centre de formation d'Aurillac renforcé par quelques joueurs de Pro D2, dont le jeune Louis Fajfrowski, a déclaré dimanche dans La Dépêche du Midi que le joueur avait fait "trois arrêts cardiaques" après avoir rejoint les vestiaires des suites du plaquage.

Les services de secours ont indiqué à Arnaud Vercruysse "que Louis avait fait trois arrêts cardiaques et que lors du troisième il n'avait pas été possible de le réanimer, malgré des efforts désespérés. Les secours ont utilisé un appareil de radiographie pour déterminer si le joueur était victime d'une hémorragie interne. L'appareil a répondu de manière négative".

Comme la plupart des joueurs directement concernés par ce "drame terrible", le coach de Rodez se pose des questions: "Je suis père de jeunes joueurs. On frémit, on partage, on se projette. C'est d'une violence sans qualificatif", estime Arnaud Vercruysse.

"En tant qu'entraîneur, je vous l'avoue, je vis un conflit terrible", ajoute-t-il. "Je me pose des questions sur le rôle que j'ai d'envoyer des joueurs sur un terrain. Si, un drame arrive quelle sera ma part de responsabilité, la hauteur de ma culpabilité ?"

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