Ligue 1: Bordeaux et Poyet, coup de tonnerre dans le ciel bleu marine

Les Girondins de Bordeaux à l'entraînement, le 17 août 2018 au Haillan
Les Girondins de Bordeaux à l'entraînement, le 17 août 2018 au Haillan Tous droits réservés ROMAIN PERROCHEAU
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Sportivement, tout n'allait pas trop mal... Mais l'entraîneur de Bordeaux Gustavo Poyet s'est emporté jeudi soir contre sa direction, et a été sanctionné vendredi d'une mise à pied temporaire, une décision prévisible au regard des tensions palpables ces dernières semaines mais riche d'incertitudes.

Cette sanction pour une durée d'une semaine et prise à titre conservatoire, est un préalable au licenciement. "On a estimé qu'il avait dépassé les bornes", a fait valoir le président Stéphane Martin pour la justifier. "Depuis deux mois, vous avez pu voir qu'il y avait un peu plus de tensions qu'auparavant. Lors des six premiers mois, il n'y en a eu aucune".

Selon M. Martin, le début du mercato bordelais sans achat pendant 50 jours, dans une période incertaine avec l'arrivée programmée mais non encore effective des investisseurs américains de GACP, a fait naitre des tensions. Qui n'ont "fait que s'envenimer avec en point d'orgue" jeudi soir, alors que Bordeaux venait de se qualifier pour les barrages de la C3 après son succès contre Mariupol (2-1).

L'accord sur la vente des Girondins pour une somme comprise entre 70 et 100 millions d'euros devrait être finalisée d'ici la fin septembre.

Début juillet, lors de sa conférence de rentrée, l'Uruguayen, dont le nom avait été soufflé par les fameux investisseurs américains en janvier, avait ainsi regretté ouvertement l'immobilisme du club en matière de recrutement. Ces propos avaient déplu à M6, l'actionnaire majoritaire.

Poyet avait remis une couche début août après deux articles de presse contre lui. L'un critiquait ses choix sportifs, l'autre son attitude sur les choix des joueurs proposés par la cellule de recrutement.

- 'Violence surprenante'

"Je ne suis pas un gamin pour parler de rumeurs de quelqu'un du club, avait répondu Poyet, fort d'une qualification en Europa League inespérée lors de sa prise de fonction. S'il y a un problème avec moi, c'est à eux de parler avec moi, moi je n'ai de problèmes avec personne".

Jeudi soir, son +show+ n'est pas passé. "Ça reste une surprise après une victoire d'avoir une sortie aussi virulente", s'est étonné M. Martin, assurant "avoir pris la mesure qui, de (s)on point de vue, s'imposait".

A l'issue du succès contre Mariupol (2-1) qualifiant son équipe pour les barrages de l'Europa League, Poyet, furieux contre ses dirigeants, les avait accusés d'avoir laissé partir l'attaquant Gaëtan Laborde à Montpellier sans l'en avertir. Il menaçait de quitter le club.

"Je ne suis pas content aujourd'hui, c'est mon plus mauvais jour dans ce club", avait-il lancé. "Ce que le club a fait aujourd'hui avec Gaëtan Laborde, c'est une honte. J'ai demandé au club qu'il ne parte pas jusqu'à qu'on prenne un joueur, ils n'ont pas recruté et ils ont fait partir Laborde. J'ai besoin d'une explication du club, des propriétaires et des présidents".

- Pompier de service -

Vendredi matin, sur le coup de 9 heures, convoqué au Château du Haillan par sa direction, le technicien a reçu la réponse. "C'était un entretien préalable en vue d'un éventuel licenciement. On est dans une période d'une semaine durant laquelle il peut y avoir des échanges, donc techniquement, tout est possible", a décrypté le président girondin, qui recevra de nouveau Poyet dans une semaine.

Peu après cette rencontre, l'Uruguayen, muni d'un petit sac à dos et accompagné d'un membre de sa famille, s'est engouffré dans sa voiture. Il a été salué par le latéral Maxime Poundjé venu vers lui sur le parking, puis a quitté le Haillan avant l'entraînement.

Prévue à 9h30, la séance a débuté avec une heure de retard après une réunion entre les joueurs et leurs dirigeants venus annoncer leur décision. Aux commandes désormais, Éric Bedouet, un des adjoints de Poyet.

Bédouet est l'habituel pompier de service, qui reprend l'équipe pour la 4e fois. Il la dirigera dimanche lors du derby de la Garonne contre Toulouse et à La Gantoise jeudi prochain en barrages aller de l'Europa League. Il aura alors pour adjoints l'Argentin Mauricio Taricco et le Portugais Paulo Grilo, venus dans les bagages de Poyet cet hiver. Quid de leur avenir? Une incertitude de plus.

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