Pas de round d’observation: la 1re journée du Top 14, samedi et dimanche, propose notamment un alléchant Montpellier-Castres, affiche de la dernière finale remportée par les Tarnais.
SAMEDI
(14h45) Perpignan – Stade Français. Quatre ans que le peuple catalan attendait de goûter de nouveau à l‘élite! Aimé-Giral sera donc logiquement à guichets fermés pour espérer voir l’Usap démarrer du bon pied à domicile, où elle souhaite rester invaincue afin d’assurer son maintien. Le Stade Français vise lui davantage après avoir sorti le chéquier cet été pour s’attacher les services d’un manager de renom (le Sud-Africain Heyneke Meyer) et renforcer l’effectif (Fickou, Maestri et Sanchez notamment, cependant non disponibles samedi). Ses ambitions passeront à l‘épreuve du feu perpignanais.
(17h15) Bordeaux-Bègles – Pau. Girondins et Béarnais se sont eux affrontés il y a seulement quelques mois: le 7 avril, la Section s’inclinait sur le fil (19-18) à Chaban-Delmas pour hypothéquer ses espoirs de phase finale. Avec un effectif stable cependant privé de Conrad Smith (retraité), elle espère cette fois atteindre son objectif. Il est le même pour l’UBB, si ce n’est qu’elle n’a jamais participé à la phase finale. Pour sa première saison pleine, le manager anglais Rory Teague parviendra-t-il enfin à faire franchir le cap souhaité? La direction lui en a en tout cas donné les moyens (recrutement de Radradra et Tamanivalu, ex des Crusaders). Mais le club vient de perdre pour au moins six mois l’un de ses deux ouvreurs, Matthieu Jalibert (genou).
Clermont – Agen. Absents de la phase finale pour la première fois depuis 2006 alors qu’il étaient champions en titre, les Clermontois veulent effacer cette saison maudite (nombreux blessés), mal embarquée dès l’entame. Le but est donc cette fois de faire le plein de points avant l’automne et l’absence de ses internationaux. Après avoir bénéficié d’une longue préparation (huit semaines) pour la première fois depuis plusieurs années, l’ASM a affiché la couleur en préparation (victoire à Toulon). Sans l’icône Aurélien Rougerie, retraité. Agen pourrait donc souffrir, promis à la lutte pour le maintien, comme l’an passé. Il avait été brillamment assuré, mais a depuis perdu trois pièces maîtresses derrière (Fouyssac, Tilsley et Nakosi).
Lyon – Toulouse. Demi-finaliste surprise la saison dernière, le LOU a recruté des joueurs d’expérience (Nakaitaci, Doussain, Ngatai, Wisniewski) pour affermir sa place parmi les gros bras. Un statut qu’a retrouvé l’an passé le Stade Toulousain, de retour en phase finale après un an d’absence. Mais l‘élimination en barrages à domicile a montré le chemin qui restait à parcourir aux Rouge et Noir. Ce sera sans plusieurs historiques, partis (Maestri, Fickou, David, Doussain, Fritz), mais avec Jerome Kaino, le numéro 8 de haut niveau qui manquait depuis deux saisons.
La Rochelle – Grenoble. La vie sans Patrice Collazo: pour la première fois depuis sept ans, le Stade Rochelais attaque une saison sans l’architecte de son ascension, parti avec fracas après voir fait remonter le club (2014) puis atteint les demi-finales du championnat (2017). Cette progression a été stoppée l’an passé (pas de phase finale), où les Maritimes s‘étaient inclinés à deux reprises dans leur forteresse de Marcel-Deflandre. Sans le remplaçant de Collazo (Jono Gibbes, qui n’arrivera qu’en novembre), ils la retrouvent dès samedi pour des débuts à leur main face au promu isérois.
Toulon – Racing 92. Collazo, justement, a relevé le défi de Toulon, son club de coeur connu comme jeune joueur. Il est de taille: le RCT n’a rien gagné depuis 2015 au gré d’incessants changements d’entraîneurs (dernier en date, Fabien Galthié) et a perdu plusieurs joueurs majeurs à l’intersaison (Radradra, Ashton, Nonu, Vermeulen), même si Rhys Webb, Julian Savea et Liam Messam ont débarqué. La stabilité a davantage été de mise au Racing 92, qui attend lui un trophée depuis 2016. Orphelins de Dan Carter et Yannick Nyanga mais renforcés par Finn Russell et Simon Zebo, les Franciliens sont davantage rodés que des Varois poussifs en préparation. Au point de frapper un grand coup en ouverture?
DIMANCHE
Montpellier – Castres. Comme on se retrouve! Montpellier voit déjà revenir son pire cauchemar, Castres, qui l’avait battu sans contestation début juin (29-13) dans une finale dont les Héraultais étaient les grands favoris après avoir dominé de la tête et des épaules la saison régulière. Pour enfin décrocher un premier titre majeur, le président Mohed Altrad n’a pas hésité à ajouter le “déserteur” Johan Goosen à un effectif stable. Celui du CO l’est aussi mais, pour sa dernière saison, le directeur sportif Christophe Urios devra trouver les solutions pour éviter l’inévitable décompression post titre de champion.
Le programme:
Samedi
(14h45) Perpignan – Stade Français
(17h15) Bordeaux-Bègles – Pau
Clermont – Agen
Lyon – Toulouse
La Rochelle – Grenoble
(20h45) Toulon – Racing 92
Dimanche
(17h05) Montpellier – Castres