Poutine annonce un assouplissement de la très impopulaire réforme des retraites

Le président russe Vladimir Poutine à Moscou, le 29 août 2018
Le président russe Vladimir Poutine à Moscou, le 29 août 2018 Tous droits réservés Alexey DRUZHININ
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Le président russe Vladimir Poutine a proposé mercredi, lors d'une rare adresse télévisée à la nation, un assouplissement de la très impopulaire réforme des retraites, dont l'annonce avait provoqué des manifestations et une chute de sa cote de popularité.

A l'issue d'un long exposé défendant le projet, actuellement examiné par le Parlement, M. Poutine a notamment proposé d'augmenter l'âge de départ pour les femmes à 60 ans (au lieu de 63 dans le texte initial), arguant qu'il serait "incorrect" de faire autrement. L'augmentation de l'âge de départ à la retraite pour les hommes reste inchangée à 65 ans.

Le président russe a également suggéré un départ anticipé pour les mères de familles nombreuses et l'introduction de sanctions pénales pour les entreprises licenciant des employés proches de l'âge de la retraite.

M. Poutine a néanmoins longuement défendu et justifié le projet de réforme des retraites, qui avait été annoncé le jour de lancement de la Coupe du monde de football en Russie le 14 juin, affirmant qu'il ne pouvait "être reporté davantage".

"Sur le long terme, si nous faisons preuve d'hésitation aujourd'hui, cela peut menacer la stabilité de la société et la sécurité du pays", a justifié M. Poutine.

Sans réforme, "nous détruirons tôt ou tard nos finances, nous serons contraints de nous empêtrer dans les dettes ou d'imprimer de l'argent sans provision, avec les conséquences qui en découlent: hyperinflation et hausse de la pauvreté", a poursuivi le président russe.

Le projet de loi approuvé en première lecture envisageait jusque là d'augmenter progressivement l'âge de départ à la retraite -- une première en Russie depuis près de 90 ans -- à 63 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes, contre 55 et 60 actuellement.

Les opposants à la réforme, approuvée en première lecture au Parlement en juillet, affirment que beaucoup de Russes, notamment les hommes -- dont l'espérance de vie plafonne à 66 ans -- ne pourront plus profiter de leur retraite.

Vladimir Poutine, qui n'avait pas mentionné la question des retraites lors de la campagne qui a abouti à sa réélection en mars et qui avait tenté de se distancer de la réforme, a vu sa cote de popularité chuter à 64% en juillet, contre 80% en mai, selon le centre russe d'études de l'opinion (VTsIOM).

Ce projet a provoqué de nombreuses manifestations dans tout le pays et rassemblé des milliers de Russes, notamment à l'appel du Parti communiste.

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