Ultra Trail du Mont Blanc: Jornet et autres +ultras+ prêts à affoler leur horloge biologique

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Sur l'un des terrains de jeu les plus exaltant au monde, la super star Kilian Jornet se lance vendredi soir à Chamonix pour 20 heures de course affolante sur 170 km avec l'Ultra Trail du Mont Blanc (UTMB), qui rassemble plus de 2.000 passionnés.

Course en semi-autonomie autour du Mont Blanc, 3 pays traversés, 171 km dont 10.000 m de dénivelés positifs, 2.300 coureurs au départ, une barrière horaire fixée à 46h30: l'UTMB, créé en 2003, est la course d'endurance la plus folle et l'événement originel des compétitions d'ultra-trail.

Un départ de Chamonix et une arrivée au même endroit, l'UTMB est le Graal pour des milliers de fondus - un tirage au sort est nécessaire pour délivrer les tickets d'entrée - qui n'ont qu'une idée en tête: finir la course et décrocher la fameuse veste de 'finisher'.

Aux côtés des amateurs se confronte l'élite. Cette année, ils seront environ 80 coureurs d'envergure mondiale comme l'Américain Jim Walmsley, N.1 au classement mondial (points ITRA), ou le Français Xavier Thévenard, déjà double vainqueur (2013, 2015; 4e en 2017).

Il y aura bien sûr le maestro, l'Espagnol Jornet, qui a déjà remporté 3 fois l'UTMB (2008, 2009, 2011) et qui s'aligne pour un 4e succès inédit, après avoir été battu l'année dernière par François D'Haene, vainqueur en 19 heures (166 km). Le Français n'a pas mis l'UTMB à son programme cette année.

Tous les coureurs élite auront dans leur viseur les quelque 20 heures nécessaires pour entrevoir la victoire.

- Compter les heures -

Car, au delà de la distance, l'ultra trail est avant tout une affaire d'heures.

"L'histoire est liée au temps", explique Jornet à l'AFP. "On avait coutume de dire que l'ultra trail c'était à partir du moment où on dérangeait l'horloge biologique."

"Au niveau physiologique, il y a le trail court qui peut aller jusqu'à 40 km, c'est-à-dire des efforts de 4 ou 5 heures. Le trail long, ça peut aller jusqu'à 100 km avec des efforts jusqu'à 8 ou 10 heures. Au delà, on peut commencer à parler d'ultra trail", raconte Jornet qui a tout couru.

L'ultra trail est donc une course d'endurance, proposée uniquement en pleine nature (jamais sur route), et qui se compte en heures.

"Dans le trail, on réfléchit plus en horaire qu'en kilomètres", souligne Jean-Michel Faure Vincent, ancien coach de Jornet désormais attaché à D'Haene et plusieurs autres trailers.

"Le premier classé sur un 90 km au Mont Blanc va mettre 12 heures alors que l'on peut faire un 80 km à l'éco-trail de Paris en mettant la moitié du temps. Ca reste pourtant la même distance", dit-il.

Les coureurs de l'élite n'ont donc pas de temps à perdre.

"Sur l'UTMB, le top 10 s'arrête entre 9 et 12 minutes sur l'intégralité de la course", souligne Faure Vincent. "Lors de sa victoire en 2017, le plus gros ravitaillement de François (D'Haene) a été de 2 min 10, le plus court a duré moins de 48 secondes. Ce sont des prises de risque aussi. Mais c'est vraiment sur la vitesse linéaire qu'on monte le curseur."

Le vainqueur de la 16e édition devrait passer la ligne samedi en milieu d'après-midi.

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