Jair Bolsonaro, favori des sondages de la présidentielle, a été attaqué en pleine campagne électorale à Juiz de Fora, alors qu'il était porté sur les épaules de ses sympathisants.
Moment dramatique de la campagne pour la présidence du Brésil que celui où le favori des sondages, le candidat d'extrême droite, se fait attaquer alors qu'il est porté par ses sympathisants dans la ville de Juiz de Fora...
Poignardé à l'abdomen, Jair Bolsonaro a dû être opéré d'urgence. Il a subit une colostomie après une hémorragie interne, ses intestins présentaient trois perforations graves. Son état est stable.
Ses sympathisants ont prié devant l'hôpital où il était opéré.
L'assaillant a immédiatement été attrapé par la foule choquée et en colère qui l'a molesté.
Remis ensuite à la police militaire, l'homme de 40 ans, dit avoir agi "pour des raisons personnelles", "sur ordre de Dieu".
L'ancienne président, Dilma Roussef a réagi, condamnant une nouvelle fois les déclarations controversées de Bolsonaro :
"Je pense que c'est lamentable, mais je pense aussi qu'encourager la haine engendre ce type de comportement. Vous ne pouvez pas dire que vous allez tuer tout le monde, d'autant plus, si vous êtes candidat à la présidence."
Bolsonaro, ancien militaire de 63 ans, nostalgique de la dictature, tient depuis de nombreuses années des propos violents, homophobes, sexistes, racistes, il se définit lui-même comme le Donald Trump brésilien.
Et ça marche. Candidat du Parti social libéral, il veut une politique plus dure contre les crimes, assouplir la loi sur les armes, s'affirme anti-avortement...
Sa participation à l'élection, prévue les 7 et 28 octobre, est désormais mise en doute alors que l'hôpital a fait savoir que sa convalescence pourrait prendre des mois.