Trump conteste le bilan officiel de l'ouragan Maria à Porto Rico

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Par AFP
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Balayant d'un revers de manche les chiffres officiels, Donald Trump a rejeté jeudi le bilan de près de 3.000 morts à Porto Rico liés à l'ouragan Maria et accusé, sans la moindre preuve, les démocrates d'avoir artificiellement gonflé les chiffres.

"3.000 personnes ne sont pas mortes dans les deux ouragans ayant frappé Porto Rico" en septembre 2017, a tweeté le président des Etats-Unis dont le gouvernement a été accusé de négligence dans sa gestion de la crise après le passage de cet ouragan qui a laissé de terribles stigmates sur l'île coupant, en de nombreux endroits, l'eau, l'électricité, le téléphone et les routes.

Le milliardaire, qui martèle depuis des mois que ses équipes ont fait "un travail fantastique" dans ce territoire américain, a lui-même ravivé cette polémique ces derniers jours à l'approche d'un autre ouragan, qui porte le nom de Florence et menace la côte est des Etats-Unis.

"Lorsque j'ai quitté l'île, APRES que la tempête a frappé, ils avaient entre 6 et 18 morts", a-t-il tweeté, affirmant, au mépris des études publiées depuis la catastrophe, que ce bilan n'avait pas augmenté significativement depuis.

Fin août, le gouverneur de l'île Ricardo Rossello a donné l'instruction d'actualiser le bilan officiel à 2.975 morts après la réception d'un rapport réalisé par des chercheurs de l'université George Washington, commandité face à la controverse sur le nombre de victimes.

Les chercheurs avaient estimé que la mortalité avait augmenté sur l'île de 22% de septembre 2017 à février 2018, par rapport à la même période de l'année précédente. "Toute future discussion devra se fonder sur ce rapport", avait souligné M. Rosselllo.

Une autre étude indépendante, réalisée par des chercheurs de Harvard et publiée en mai, avait conclu à environ 4.600 morts en trois mois.

- "J'aime Porto Rico!" -

Pour le président républicain, les chiffres officiels "vraiment très élevés" sont le fait des démocrates qui cherchent à donner "une image aussi mauvaise que possible" de lui alors qu'il a, assure-t-il, réussi à lever "des milliards de dollars" pour aider à la reconstruction de Porto Rico.

"Si une personne est décédée pour une raison quelconque, disons de vieillesse, elle a été ajoutée à la liste" a-t-il déploré, avant de conclure cette série de tweets par un "J'aime Porto Rico!".

Si la mobilisation de M. Trump après le passage des ouragans Harvey et Irma au Texas et en Floride avait été globalement plutôt bien accueillie, celle concernant Porto Rico, territoire asphyxié par la dette et aux infrastructures chancelantes, avait été beaucoup moins consensuelle.

Les quelque 3,4 millions d'habitants de cette île caribéenne qui a le statut de "territoire associé" aux Etats-Unis sont des citoyens américains mais n'ont cependant pas le droit de vote à la présidentielle.

"Seul Donald Trump peut conclure, en analysant la tragédie de Porto Rico, qu'il est la victime", a réagi le sénateur démocrate Ed Markey, cité par le Washington Post.

"Honte à lui", a lancé de son côté Steny Hoyer, élu démocrate de la Chambre des représentants. "Et honte à ce Congrès (où les républicains ont la majorité dans les deux chambres, NDLR) de ne pas lui avoir demandé des comptes pour leur rôle dans ces morts tragiques qui auraient pu être évitées".

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