La gestion de l'eau, défi commun pour les Rohingyas et les Bangladais

En partenariat avec The European Commission
La gestion de l'eau, défi commun pour les Rohingyas et les Bangladais
Par Monica Pinna
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En parallèle d'une édition d'Aid Zone au Bangladesh, notre reporter Monica Pinna s'est rendue dans le camp de fortune d'Unchiprang où une ONG française met en place des solutions concrètes de gestion de l'eau en collaboration avec les réfugiés rohingyas et la population locale.

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Dans le cadre d'une édition d'Aid Zone dans le sud du Bangladesh, notre reporter Monica Pinna s'est rendue dans le camp de Unchiprang qui accueille des dizaines de milliers de Rohingyas, réfugiés de la Birmanie voisine. Sur place, une ONG française soutenue par le service de l'Union européenne à l'aide humanitaire travaille avec les occupants du camp et la population locale pour trouver des solutions en matière de distribution d'eau et d'assainissement.

Le camp de fortune d'Unchiprang est sorti de terre l'an dernier à la suite de la répression militaire récente en Birmanie. Il accueille 23.000 Rohingyas. L'arrivée soudaine d'un grand nombre de réfugiés a mis sous pression les ressources locales en bois et en eau notamment. L'ONG française Solidarités International, financée par le service de l'Union européenne à l'aide humanitaire, a installé trois points de distribution d'eau destinés à la fois aux Rohingyas et à la population locale.

"On travaille de manière participative sous la forme de comités locaux pour l'eau et l'assainissement où les résidents et les réfugiés sont représentés," explique Reda Bendahmane, représentant de Solidarités International. "Ils nous conseillent sur les meilleurs sites, l'usage de l'eau, les sources, les problèmes qu'ils ont et ensuite, on met en pratique nos solutions en tenant compte de ces indications," précise-t-il. 

Gestion locale commune

Ongtacing Chakma est un Bangladais dont la maison est proche du camp. Il fait partie du comité de gestion de l'eau pour l'un des points de distribution. Nous avons pu constater comment le système fonctionne à l'occasion d'un incident.

"Quand on est arrivé hier, on a découvert que l'eau était sale," dit-il en nous montrant le point de distribution dont il s'occupe. "Tous les membres du comité sont venus pour identifier le problème; là, on vérifie les canalisations, espérons qu'on arrive à régler les choses," déclare-t-il.

Ongtacing Chakma a été rejoint par d'autres membres du comité et un technicien de l'ONG française pour identifier plus vite l'origine du problème.

"Je suis là pour aider, pour leur apporter du soutien technique, peut-être que le problème est majeur, donc je suis là pour voir s'il s'agit d'un problème important ou non," précise Saiful Bari, de l'ONG Solidarités International.

Formation de base

Cette fois, le problème a été facilement identifié et réglé. Le comité a été capable d'agir par lui-même.

"On les a formés en leur donnant les éléments techniques de base pour qu'ils puissent réparer eux-mêmes si c'est un problème simple," indique Saiful Bari. "C'était le cas aujourd'hui : ils ont simplement ouvert une vanne et vérifié s'il y avait de la boue ou une nouvelle fuite et ils ont pu réparer," se félicite-t-il.

Solidarités International cherche des solutions innovantes pour réduire la contamination de l'eau et la propagation des maladies hydriques. Le défi consiste également à s'adapter aux nouveaux besoins en fonction de l'évolution de la situation.

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