Ligue des champions: Favre, l'efficacité suisse à Dortmund, le charme en prime

Ligue des champions: Favre, l'efficacité suisse à Dortmund, le charme en prime
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Est-ce son charme naturel, son accent francophone, sa simplicité presque candide ou simplement sa réussite du début de saison? L'ancien Niçois Lucien Favre jouit en Allemagne d'une réputation exceptionnelle de gentleman et d'entraîneur de talent, qu'il justifie par ses premiers pas à Dortmund.

Avant la réception de Monaco, le Borussia a fait le plein de confiance: 11 buts marqués en deux matches de championnat et la place de leader de la Bundesliga en bonus, avec un point d'avance sur le Bayern Munich.

"Nous avons réussi un bon départ, mais ça tient à rien", a dit mardi le coach suisse avec modestie: "Nous avons su provoquer la réussite, avec un football très offensif par moments, mais nous devons encore trouver un plus juste équilibre."

Les Cassandre rappellent volontiers que le Borussia était également leader l'an dernier à la même date, et enfilait les buts comme des perles, avant de s'effondrer pour finir le championnat en quatrième position, à 29 points du Bayern.

"Ca n'arrivera pas cette année, assure Sebastian Kehl, ancienne vedette du club et responsable du groupe professionnel à Dortmund, "parce que l'équipe est plus stable en défense et plus forte mentalement".

- "Couteau entre les dents" -

Depuis l'arrivée de Favre, Dortmund semble avoir retrouvé l'état d'esprit qui a fait sa légende: menés 2-0 à la pause samedi à Leverkusen, les Jaune et Noir sont revenus sur le terrain le couteau entre les dents, pour s'imposer finalement 4-2! A Hoffenheim une semaine plus tôt, ils avaient égalisé à la 84e minute pour arracher un nul 1-1. Entretemps, ils ont passé un détonant 7-0 à Nuremberg mercredi soir.

Pour l'heure, l'ancien coach de Nice fait le bonheur de ses dirigeants. Dès le stage d'avant-saison, cet été, il a confirmé sa réputation de perfectionniste. Il a fait répéter en boucle des phases de jeu destinées à devenir des automatismes, n'hésitant pas à reprendre les joueurs sur des détails, un positionnement, un geste technique, un appel de balle.

"Il y a beaucoup de jeunes dans cette équipe. Nous avons un gros potentiel de progression technique et tactique", dit-il, "mais ça ne prend pas deux ou trois mois, ça prend beaucoup plus de temps, surtout avec des joueurs très jeunes".

"L'entraîneur intervient sur ma position corporelle, sur la façon dont je dois courir, comment je dois utiliser mon pied droit, mon pied gauche. Pour lui tout est important", témoigne le défenseur français Abdou Diallo, devenu à 22 ans un pilier de la défense avec l'international suisse Manuel Akanji.

- Coaching gagnant -

Dans son coaching, l'entraîneur a jusqu'ici fait preuve d'un flair étonnant. A Leverkusen, les remplaçants ont fait basculer le match: le petit prodige anglais Jadon Sancho a délivré deux passes décisives, et le transfuge de Barcelone Paco Alcacer a claqué un doublé. En six matches, les hommes venus du banc ont déjà réussi dix buts ou passes décisives: autant que pendant toute la saison dernière.

L'image de faiseur de miracles de Favre remonte à la période 2011-2015, lorsqu'il avait repris en plein mois de février un autre Borussia, celui de Mönchengladbach, en perdition à la dernière place du classement.

Après avoir sauvé le club de la descente, il termina la saison suivante en quatrième position, quasiment avec la même équipe qui avait évité la relégation un an plus tôt.

En 2014-2015, il fut désigné entraîneur de la saison en Allemagne, pour avoir terminé troisième et qualifié son équipe pour la Ligue des champions, ce qui n'était plus arrivé depuis 37 ans. La presse de l'époque inventa l'expression "Borussia Barcelona", pour rendre hommage à son style de jeu.

Favre quitta le club de sa propre initiative en septembre 2015, après une série de six défaites consécutives, alors même que ses dirigeants lui avaient renouvelé leur confiance. L'année suivante, il débarquait à Nice, avec son charme et son efficacité...

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Un début spectaculaire au Grand Chelem de Judo d'Astana

Grand Chelem de Judo de Douchanbé : la France et l'Italie en haut des podiums des poids lourds

Judo : le champion du monde suisse Nils Stump s'impose à Duchanbé