Bucarest rappelée à l'ordre par l'UE

Bucarest rappelée à l'ordre par l'UE
Par Euronews
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Les eurodéputés ont débattu, ce mercredi, de l'impact de la réforme judiciaire adoptée par le parlement roumain sur la séparation des pouvoirs en Roumanie. La Première ministre roumaine Viorica Dancila était présente pour répondre aux critiques.

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Après la Pologne et la Hongrie, l'Union européenne s'intéresse de près à la situation de l'état de droit en Roumanie. Lors d'un débat en plénière ce mercredi, le Parlement a appelé la Première ministre roumaine, à la tribune, à respecter l'indépendance de la justice et à ne pas affaiblir la lutte contre la corruption.

La première ministre sur le gril des eurodéputés

Durant l'été, le président roumain a limogé la procureure chargé de la lutte contre la corruption, Laura Codruta Kovesi, qui avait condamné de nombreux députés et même des ministres.

Face aux eurodéputés, la Première ministre roumaine Viorica Dancila a déclaré qu'il n'y avait pas d'interférence politique dans la justice. "Les nouvelles lois sur la justice redonnent son indépendance à la justice. Aucun homme politique ne prendra de décision au sujet de la nomination ou de la révocation des juges. L'indépendance est totale, elle n'est pas du tout restreinte."

La Commission et le Parlement promettent d'agir au besoin

Des manifestations ont pourtant eu lieu en Roumanie cet été pour dénoncer la corruption. 

discours du vice-président Timmermans

A la suite de quoi le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, a réclamé une enquête sur la violence de la police et des services secrets à l'encontre des manifestants. Il a également mis en garde contre des mesures légales.  "Si la Commission doit être brutale dans son évaluation, elle le sera. Si elle doit utiliser d'autres instruments à sa disposition, elle les utilisera. Ce n'est pas une menace, c'est simplement une manière de rappeler notre rôle, de rappeler que la Commission est la gardienne des traités. Et que nous prenons ce rôle très au sérieux.

Ska Keller, co-présidente du groupe des Verts/ALE au Parlement européen: "Votre gouvernement permet à des fonctionnaires d'abuser légalement de leur pouvoir. Votre gouvernement permet à des criminels condamnés de repartir avec l'argent volé sans même le confisquer. Vous légalisez de facto la corruption avec cette réforme. Mais la corruption entrainera une perte de confiance des gens vis à vis de l'Etat et de la démocratie".

La pression sur la Roumanie est d'autant plus grande que ce pays assurera la présidence tournante du Conseil de l'UE au 1er janvier 2019, une première depuis son adéhsion en 2007.

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