Khashoggi : Londres, Paris et Berlin réclament "une enquête crédible"

Jamal Khashoggi, le 15 décembre 2014 à Manama
Jamal Khashoggi, le 15 décembre 2014 à Manama Tous droits réservés MOHAMMED AL-SHAIKH
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Londres, Paris et Berlin ont demandé dimanche une "enquête crédible" pour que "la lumière soit faite" sur la disparition, le 2 octobre, après son entrée au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul, du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

"Défendre la liberté d'expression et une presse libre, et assurer la protection des journalistes sont des priorités essentielles pour l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France", ont déclaré dans un communiqué commun les ministres des Affaires étrangères des trois pays, Heiko Mass, Jeremy Hunt et Jean-Yves le Drian.

"Dans cet esprit, la lumière doit être faite sur la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi", ont exigé les trois responsables, qui réclament une "enquête crédible" pour, "le cas échéant, identifier les responsables" et "s'assurer qu'ils rendent des comptes".

Tout en faisant part de leur soutien à l'enquête turco-saoudienne sur cette disparition, les ministres ont appelé le gouvernement saoudien à fournir "une réponse complète et détaillée".

"Le pays qui peut nous aider à tirer ceci au clair est l'Arabie saoudite", a martelé, plus tard devant la presse, Jeremy Hunt.

"Si, comme elle le dit, ce terrible meurtre ne s'est pas produit, alors où est Jamal Khashoggi ? C'est ce que le monde veut savoir", a-t-il poursuivi, avant de lancer : "S'ils (les Saoudiens) n'ont rien à cacher, alors ils vont et devraient coopérer".

Jamal Khashoggi, critique du prince héritier Mohammed ben Salmane et qui collaborait notamment avec le Washington Post, s'était rendu le 2 octobre au consulat à Istanbul, ayant besoin d'un document nécessaire à son futur mariage. Il n'a plus été revu depuis par sa famille. Selon sa fiancée, il devait fêter ses 60 ans samedi sur les rives du Bosphore.

Quatre jours plus tard, des responsables turcs cités par les médias ont affirmé qu'il avait été tué dans ce bâtiment. Des allégations aussitôt qualifiées d'"infondées" par l'Arabie saoudite.

Plus tôt dimanche, Ryad, qui dément catégoriquement toute implication dans l'éventuel meurtre du journaliste, a promis des représailles si des sanctions étaient prises à son encontre.

Jeudi, Jeremy Hunt avait déjà prévenu les autorités saoudiennes qu'elles s'exposaient à de "graves conséquences" en cas de responsabilité dans cette disparition.

"Les faits sont graves" avait commenté le président français Emmanuel Macron vendredi, qui avait jugé "inquiétants" les "premiers éléments" de l'affaire.

Samedi, le président américain Donald Trump avait promis "un châtiment sévère" contre le royaume saoudien si celui-ci était impliqué.

Cette disparition au retentissement planétaire pourrait avoir un impact significatif sur le programme de réformes, notamment économiques, mises en avant par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. Dimanche, la Bourse de Ryad a accusé une baisse de plus de 7%, face aux possibles répercussions de l'affaire.

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