Dérapage budgétaire : l'Italie sommée de rectifier le tir

Giuseppe Conte lors du dernier Sommet européen
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Par Euronews
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Rome a jusqu'à lundi midi pour répondre aux questions de la Commission européenne

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Le bras de fer budgétaire entre Bruxelles et le gouvernement populiste de Guiseppe Conte est entré depuis jeudi soir dans une phase active. Dans une lettre officielle, Pierre Moscovici, le commissaire aux affaires économiques, a donné au gouvernement italien jusqu'à lundi midi pour clarifier sa trajectoire budgétaire.

Le projet de budget de l'Italie pour 2019 prévoit un déficit à 2,4% du Produit intérieur brut (PIB), très éloigné des 0,8% promis par le précédent gouvernement de centre gauche.

Pour la Commission il s'agit là d'"un dérapage sans précédent" et de pointer un risque de "non-conformité grave" avec les règles européennes, qui pourraient l'amener à rejeter ce budget, ce qui ne s'est encore jamais produit dans l'histoire du Pacte de stabilité de la zone euro.

Mais l'ultimatum de Bruxelles n'a pas eu l'effet escompté : le président du conseil italien a déjà répondu qu'il n'existait aucune marge de manoeuvre pour modifier le budget de son pays. Matteo Salvini, son ministre d'extrême droite, a été encore plus clair : Rome ne modifiera pas sa copie.

Au-delà du bras de fer avec la Commission, ce sont surtout les marchés financiers qui font monter la pression compte tenu du niveau élevé de la dette italienne (131% du PIB) et de la capacité à la rembourser.

Depuis plusieurs semaines l'écart très surveillé entre les taux d'intérêt allemand et italien s'est envolé.

D'aucuns s'inquiètent d'ailleurs d'un nouveau risque de contagion à d'autres pays endettés comme l'Espagne ou le Portugal, comme ce fut le cas au beau milieu de la crise grecque.

En déplacement vendredi à Rome, Pierre Moscovici s'est voulu rassurant : la situation actuelle en Italie ne présenterait pas de risque, selon le commissaire.

Avec Agences

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