Grayson Perry, l'art de la dualité

Grayson Perry, l'art de la dualité
Tous droits réservés REUTERS/Philippe Wojazer
Par Anne-Lise Fantino
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Le plasticien britannique prend un malin plaisir à casser les codes pour remettre en question identité et force des normes sociales. Une exposition à découvrir à la Monnaie de Paris, jusqu'au mois de février.

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C'est un artiste autant connu pour ses oeuvres que pour ses performances.

Grayson Perry ne se défait jamais de Claire, son alter ego, pour présenter son travail, comme ici, à la Monnaie de Paris. L'exposition "Vanité, identité, sexualité", interroge les représentations comme se plaît souvent à le faire le plasticien britannique, qui n'hésite pas à mêler sculptures, céramiques, et tapisseries. Un peu de kitsch et beaucoup de second degré pour celui qui est devenu une véritable icône pop Outre-Manche, et qui bouscule les codes du monde de l'art.

"Quand j'ai gagné le prix Turner, en 2003", explique Grayson Perry, "la première chose qu'un journaliste m'a demandée, c'était : "êtes-vous un artiste sérieux ou un personnage futile ?".  C'était intéressant qu'il oppose les deux, qu'il y voit un fossé, parce que je ne pense pas être le premier artiste au monde à manier l'humour ou à me travestir, mais pour lui ces deux aspects étaient incompatibles, en gros. Et je me suis dit : " C'est intéressant, je peux en jouer ". Et chaque fois que quelqu'un me lance un mot insultant, même de manière inconsciente, j'en joue. Et j'ai toujours pensé : je suis les deux et c'est à vous de faire avec".

Ce père de famille explore les thèmes qui lui sont chers depuis des décennies : identité, perception des rôles masculin-féminin, ou encore écoute de ses émotions. A 58 ans, Grayson Perry a sublimé les souvenirs d'une enfance meurtrie en une oeuvre aussi haute en couleurs que grinçante.

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