L'université de George Soros est prête à jeter l'éponge après son bras de fer avec le gouvernement de Viktor Orban
En Hongrie, la célèbre université d’Europe centrale (CEU en anglais) du milliardaire George Soros, pourrait bien quitter Budapest pour aller s'installer à Vienne en Autriche dès le 1er janvier prochain.
Pour justifier ce départ, le recteur de l'université accuse le gouvernement de Viktor Orban, ennemi juré de George Soros, de ne pas vouloir lui garantir sa liberté académique.
Les autorités refuseraient de signer un accord avec l’État de New York aux États-Unis où se trouve le siège social de l'université de Budapest.
Michael Ignatieff, recteur de l'université : "Cette décision entre en vigueur le 1er décembre, mais à ce stade nous cherchons toujours une solution qui nous permette de rester à Budapest en tant qu'institution libre."
Une loi anti Soros, adoptée au printemps dernier, a déjà contraint la fondation du milliardaire à quitter la Hongrie pour Berlin après un bras de fer avec les autorités locales.
Jeudi, le gouvernement a contre-attaqué face à l'ultimatum de l'université.
Gergely Gulyás, cabinet du Premier ministre : "La loi actuelle sur l'enseignement supérieur contient une option qui permet aux États-Unis et à la Hongrie d'obtenir un diplôme commun sans aucune ratification. Si l'université n'en profite pas, je pense que cela doit être perçu comme une décision politique."
Le conflit entre Budapest et l'université d'Europe centrale dure depuis des mois. Outre les manifestations locales, une vingtaine de Prix Nobel s'est également mobilisée en faveur de la CEU.
Créée après la chute du communisme par George Soros, la CEU est devenue une référence dans le monde académique et est régulièrement classée en tête des meilleures facultés du pays.
Avec Agences